Panique générale ce lundi matin à l’École Primaire Publique d’Adavihoué-Ablome-B dans la commune de Klouekanmey. Un enseignant a été sauvagement bastonné devant ses élèves pendant que ceux ci étaient en composition. Impuissant face aux hommes en uniforme et solidement armés, les enfants en pleurs ont pris la tangente pour se sauver.
Selon son collègue Kowoké Firmin, enseignant en classe de CI, témoin des faits, les forces de l’ordre , au nombre de 10 dont 6 en uniforme et 4 en civil ,ont fait irruption dans la classe de la victime, et sans mots se sont mis à le tabasser comme un criminel avec des coups de matraque et de pieds venant de toute part. Observant la scène depuis sa salle, il s’est dépêché vers la classe de ce dernier, pour demander ce qui se passait auprès des policiers. Mais ces derniers lui ont demandé de les rejoindre au commissariat de Klouékanmey, ce qu’il fera; le Directeur de l’école étant allé photocopier des épreuves pour l’évaluation en cours.
Le temps qu’il ne se rende au commissariat, le transfert de son collègue avait été déjà décidé. Il a juste eu le temps d’entendre qu’on l’envoyait à Savalou. Et c’est ici qu’il aura une version des raisons de la maltraitance de l’instituteur.
Selon les explications reçues au commissariat de Klouekanmey, l’enseignant serait rentré en altercation avec un policier sur un terrain de football à Savalou le samedi dernier. Le policier lui aurait lancé la main dans le visage, pendant que ce dernier essayait de le calmer, car il repoussait les spectateurs autour du terrain avec brutalité. L’enseignant, vu son âge avancé, n’a pas voulu laisser passer l’affront du policier, d’où l’altercation. Voilà la version servie par le commissariat de Klouekanmey pour justifier l’acte, que le témoin juge d’inhumain.
Aux dernières nouvelles, les écoliers qui ont trouvé refuge dans la brousse, traumatisés auraient refusé de rejoindre leur classe. Il faut noter que c’est après leur départ pour Savalou que le mandat d’arrêt a été présenté.