Malgré l’effritement des relations de coopération entre le Bénin et le Burkina, le gouvernement béninois vient d’accueillir sur son territoire de milliers de burkinabè qui ont fui leur pays. L’information a été donnée dimanche 21 juillet 2024 par le porte-parole du gouvernement lors d’une émission télévisée.
Le nombre de burkinabè forcés de quitter leur pays et ayant trouvé refuge au Bénin à cause de la menace terroriste est important. Le Bénin en a accueilli 5000 sur son territoire, en dépit des attaques verbales du capitaine Ibrahim Traoré.
Selon Wilfried Léandre Houngbédji secrétaire général adjoint, porte-parole du gouvernement qui a donné l’information dimanche 21 juillet 2024 lors d’une émission télévisée, le déplacement massif des burkinabé est la conséquence de la menace terroriste qui sévit au Burkina Faso. Craignant la mort et cherchant un endroit où ils seront en sécurité, des milliers de réfugiés burkinabè ont convergé vers le territoire Bénin. Et les autorités béninoises ne les ont pas refoulés.
Ces burkinabé ne doivent pas craindre pour leur vie. «… qu’ils se sentent en sécurité et protégés comme les Béninois », a confié le porte-parole du gouvernement.
Wilfried Léandre Houngbédji rassure que le Bénin fournît à ces réfugiés burkinabé « toute l’assistance humanitaire nécessaire afin que, lorsque les conditions seront réunies dans leur pays, ils puissent y retourner ». Le porte-parole du gouvernement fait savoir que « Ceux qui se déplacent ainsi recherchent la quiétude. S’ils avaient la quiétude chez eux, ils ne viendraient pas ici (Bénin, ndlr)».
Ces burkinabé ne doivent pas craindre pour leur vie. «… qu’ils se sentent en sécurité et protégés comme les Béninois », a confié le porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, le Bénin avait accueilli en 2021 plus de 200 réfugiés venant de Yabtankouagou, une localité de la commune de Madjaouri au Burkina Faso. Ils avaient été logés au Bénin dans la commune de Matéri, département de l’Atacora.
Il y a quelques jours, le chef de la junte au burkina, le capitaine Traoré a critiqué le Bénin, assurant que son voisin hébergeait « deux bases françaises », dans sa partie nord. Selon lui, ces bases seraient un « centre des opérations des terroristes » qui frappent régulièrement le Burkina Faso.
En réponse à ces allégations, le gouvernement Béninois à travers son porte-parole rétorque : « Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina-Faso et le Niger. C’est d’ailleurs ce qui a amené le gouvernement du Bénin, dans sa stratégie pour contrer le phénomène, à construire pour compter de 2022, de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées, dans plusieurs de nos communes frontalières », a réaffirmé le Secrétaire général adjoint du gouvernement dans son message partagé sur les réseaux sociaux. Wilfried Léandre Houngbédji dénonce également la volonté de ces militaires à faire du Bénin la source de tous les maux dont ils souffrent.
A.C.C.
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