Présidée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale l’honorable Barthélémy KASSA, la séance plénière de ce jeudi 14 décembre 2023 a vu défiler plusieurs ministres du Gouvernement pour répondre aux questions des députés. Il s’agit des ministres Salimane KARIMOU des enseignements maternel et primaire, Kouaro Yves Chabi des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Shadiya Alimatou Assouman du commerce et de l’industrie, Alassane SEIDOU de l’intérieur et de la Sécurité Publique et enfin, Yvon DETCHENOU, Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation. Ils se sont prononcés sur «État actuel de l’enseignement au Bénin, perspectives de la zone industrielle de Glo-Djigbé, construction et gestion du Sofitel Marina hôtel & Spa, incendie dépôt d’essence à Sèmè-Kraké»
État actuel des enseignements au Bénin en comparaison à la situation de 2016
Les trois premiers points dont les auteurs sont: Constant NAHUM, Nouréni ATCHADÉ et Nicaise FAGNON; traitant d’un sujet de même nature, ils ont fait l’objet d’un débat unique. Il convient de retenir des réponses apportées par les ministres Salimane KARIMOU des enseignements maternel et primaire et de Kouaro Yves Chabi des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle qu’alors que le besoin en déficit d’enseignants dans le sous-secteur de l’enseignement maternel et primaire est chiffré à douze mille cent vingt six (12.126) en 2016, à ce jour, l’objectif《une classe, un enseignant》est atteint avec le recrutement de trois mille quatre cent soixante un (3.461) enseignants contractuels et le déploiement de plus de seize mille AME. Mieux, les agents ont bénéficié d’une augmentation de 3% du point indiciaire et d’un sursalaire allant jusqu’à 40.000 fcfa. Au regard des ressources injectées, l’engagement politique en faveur de l’éducation est plus manifeste et plus prononcé. Le volume a plus que doublé entre 2016 et 2023. Alors que les dépenses (courantes et investissements) se chiffrent à 217.424.000.000 fcfa en 2016, elles ont substantiellement progressé et sont portées en 2023 à 443.966.000.000 fcfa. Pour ce qui est des indicateurs d’accès, de rétention et d’équité, de 2016 à 2023, la population scolarisée est passée de 2.267.835 à 2.425.653 soit une augmentation de 157.818 apprenants. Enfin, le taux de couverture d’écoles primaires publiques en cantines scolaires est passé du simple au triple en moins de sept ans. Parlant de la qualité de l’enseignement, il est noté une évolution positive des indicateurs de qualité depuis 2017.
Situation des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME)
Répondant à cette préoccupation, les représentants du gouvernement expose à la représentation nationale que pour le compte du sous-secteur des enseignements maternel et primaire , 10.686 aspirants ont été déployés en 2019, 1.022 supplémentaires en 2020, et 4.407 supplémentaires 2022. À ce jour, 14.097 AME titulaires du CEAP option enseignement maternel, du CEAP/CAP option enseignement primaire et du baccalauréat bénéficient d’un contrat de travail au MEMP auquel il faut ajouter le déploiement supplémentaire de 417 AME autorisé par le Gouvernement pour satisfaire le besoin en personnel enseignant pour le compte de l’année scolaire 2023-2024. Les AME sont, de 2019 à 2022 payés 9 mois sur 12 conformément aux dispositions de leur contrat de travail avec une assurance sociale garantie. Depuis la rentrée scolaire 2022-2023, les AME sont payés 11 mois sur 12. Il faut rappeler qu’ils bénéficient de la protection sociale avec une totale prise en charge des cotisations sociales par l’Etat de la prise en charge médicale, d’une prime d’incitation etc. Mieux, les AME qui totalisent au moins trois ans de service continu seront reversés en agent contractuel de droit public de l’Etat. Pour ce qui est du sous-secteur de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle et pour le compte de l’année scolaire 2023-2024, 16.666 AME ont été déployés avec une couverture intégrale dans toutes les autres disciplines, après les derniers 754 AME déployés le 17 novembre 2023.
Assurance du gouvernement pour ce qui est du reversement des AME
Le Ministre des enseignements maternel et primaire rassure les députés de ce que, le renversement des AME en agent contractuel de droit public de l’Etat ne saurait tarder une fois que le cadre réglementaire est clairement précisé. Ce travail se fait avec toutes les parties prenantes pour la définition des principes acceptés de tous conformément aux textes de la Fonction Publique. Il faut noter que la plupart des députés qui ont intervenu ont reconnu les efforts fournis par le gouvernement mais ont demandé à ce que le gouvernement fasse davantage d’efforts pour l’amélioration des conditions de travail des apprenants et surtout des AME
Perspectives de développement de la zone industrielle de Glo-Djigbé.
C’est le ministre Shadiya Alimatou Assouman du commerce et de l’industrie qui a répondu à cette question posée par l’honorable Nestor NOUTAÏ sur la zone industrielle de Glo-Djigbé. Elle a dans son exposé martelé que la GDIZ comprend une zone industrielle, une zone logistique, une zone résidentielle et une zone commerciale sous le principe d’une ville intégrée du « travailler et vivre ensemble ». Elle couvre une superficie totale de 1640 hectares. À ce jour, la Société d’Investissement et de Promotion Industrielle (SIPI-BÉNIN) a achevé le développement 400 hectares. La GDIZ compte trente-six (36) investisseurs qui ont signé un contrat de réservation de parcelles avec la SIPI-BÉNIN, dix (10) usines sont complètement achevées, vingt (20) sont en cours de construction et six (6) industries sont dans le processus d’obtention de leur agrément. À ce jour, 5300 personnes travaillent dans la zone. Les secteurs impactés sont les secteurs de la transformation agricole, du textile, de l’industrie pharmaceutique, de l’emballage, de la céramique etc. Quatre (4) investisseurs étrangers sont déjà installés avec un montant des investissements directs qui s’élève à 257.584.000.000 francs cfa. En conclusion, le ministre pense fortement que la GDIZ révèle le modèle béninois ainsi que les ambitions de développement du Gouvernement. Saluant l’initiative, les députés Habibou Worou Koubou et de Éric HOUNDÉTÉ du parti « Les Démocrates » ont exprimé quelques préoccupations relatives à la disponibilité des matières premières qui vont servir à la zone industrielle de tourner. « …Je m’en voudrais de ne pas remercier le sens de patriotisme de toutes les populations propriétaires terriens qui ont accepté céder leur terre pour la concrétisation de ce projet. Je pense pour ma part que c’est 300.000 emplois à l’horizon 2037 si nous nous prenons au sérieux… » a martelé l’honorable Nicaise FAGNON du parti Union Progressiste le Renouveau après avoir salué le génie du gouvernement de la rupture en mettant en place un tel projet. » Pour Lambert AGONGBONON du parti Bloc Républicain, l’essor économique de notre pays est à Glo-Djigbé. Avant 2017, le soja n’était pas encore une filière. C’est grâce au gouvernement de la rupture qu’on parle aujourd’hui du Soja. C’est à partir de 2018 que la production du soja a fait un boom. Il encourage le gouvernement à intensifier la transformation du soja, du coton etc dans cette zone industrielle…
Incendie dans un dépôt d’essence de contrebande à Sèmè-Kraké
Répondant à cette interpellation du député Sèdozan Jean-Claude APITHY, on retient de l’intervention du ministre Alassane SEIDOU de l’intérieur et de la sécurité publique ce qui suit: l’incendie s’est déclenché dans un dépôt d’essence de contrebande située dans la rue de l’église catholique de Sèmè à la suite d’une mauvaise manipulation du liquide inflammable. trente quatre (34) personnes ont trouvé la mort dont deux (2) bébés et plus de 38 personnes brûlées et évacuées au CHDO. À la suite de l’alerte, la prompte réaction des sapeurs pompiers ont permis de circonscrire l’incendie. Cette activité informelle engendre un manque à gagner énorme à l’Etat en matière de mobilisation des ressources économiques car ces produits ne sont pas taxables. Une estimation situe ce manque à gagner à environ 80 milliards de francs cfa par an. Pour prévenir de pareils incendies, le gouvernement a mis en place des programmes d’accompagnement, notamment le projet des mini-stations-service et les autres programmes d’entrepreneuriat. Désormais, l’importation, le stockage et la distribution des produits pétroliers sont soumis à l’obtention d’un agrément. Environ 162.000 personnes sont employés dans les 54.000 points de vente sur toute l’étendue du territoire après un recensement effectué. Dans leurs interventions sur le sujet, les députés pour la plupart ont remercié le gouvernement pour sa promptitude à aller au secours des populations victimes de cet incendie. La représentation nationale félicite également le gouvernement pour le déploiement des mini-stations et souhaitent que les acteurs soient associés à leur gestion. Ils proposent également que les conditions d’exploitation de ces mini-stations soient vulgarisées.
Construction et gestion du Sofitel Marina hôtel & Spa:*
Pour cette dernière question, c’est l’honorable Célestin HOUNSOU qui en est l’auteur. Le ministre Yvon DETCHENOU Garde des Sceaux représentant du gouvernement a été très concis dans ses réponses dont la substance est la suivante: « …L’hôtel Sofitel fait partie du patrimoine de l’Etat et constitue un actif de la Société des Patrimoines Immobiliers de l’Etat (SoPIE S.A) créée par décret n°2018-182 du 16 mai 2018. Le montant du budget initial pour la conception du projet y compris la rénovation du Centre International de Conférences (CIC) selon les standards internationaux s’élève à 90.183.107.436 fcfa. Le nombre d’agents prévus pour travailler dans l’hôtel à l’ouverture est estimé à 250 et le nombre d’expatriés prévus pour servir dans cet hôtel au démarrage est estimé à 5 personnes, soit environ 2% de l’effectif total… » peut-on retenir de son intervention
Avec Polo AHOUNOU