En RDC, plusieurs candidats de l’opposition pour la présidentielle ont annoncé leur intention de saisir la Cour de cassation contre le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Denis Kadima, et le vice-Premier ministre du pays chargé de l’Intérieur, Peter Kazadi, concernant le processus qui doit aboutir au scrutin du 20 décembre. « Nous ne pouvons pas aller aux élections sans connaitre nos électeurs, sans connaitre les listes des électeurs, sans que celles-ci soient publiées dans les délais », a notamment dénoncé Théodore Ngoy, lors d’une conférence de presse, le 23 novembre à Kinshasa.
En République démocratique du Congo (RDC), plusieurs candidats à la présidentielle du 20 décembre 2023 annoncent qu’ils vont saisir la justice et déposer une plainte ce vendredi 24 novembre. Il s’agit des opposants Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende, Nkema Liloo et Floribert Anzuluni. Ces derniers demandent à la Cour de cassation des poursuites contre Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), et Peter Kazadi, vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur. Ils accusent les deux personnalités d’abstention coupable.
« Nous saisissons la Cour de cassation, à charge de monsieur Kadima en sa qualité de président de la Céni, et à charge de monsieur Peter Kazadi, en sa qualité de vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, explique Théodore Ngoy au micro de Paulina Zidi. Les deux sont coupables d’abstention coupable. Kadima, en plus des abstentions coupables, a commis, avec les membres de son bureau, des faux en écriture. Il est susceptible aussi d’être poursuivi pour atteinte aux droits garantis aux particuliers, mais aussi, il peut être poursuivi pour d’autres faits qui sont repris dans notre plainte ».
Théodore Ngoy poursuit : « Alors ce que nous voulons, c’est que le préjudice soit corrigé. Nous ne pouvons pas aller aux élections sans connaitre nos électeurs, sans connaitre les listes des électeurs, sans que celles-ci soient publiées dans les délais. Nous allons aller aux élections pour participer à – ou, si vous voulez, cautionner – un simulacre qui va aboutir au statu quo, c’est-à-dire à la reconduction du président de la République sortant ou sinon à la désignation de quelqu’un qui aurait un accord tacite avec lui. »