Au Gabon, l’élection présidentielle est fixée au 12 avril 2025. Si aucun poids lourd de la politique nationale ne s’est encore déclaré candidat, plusieurs associations émergent pour appeler à la candidature du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce samedi 8 février, un nouveau mouvement, « Oligui Nguema 100% », a vu le jour. Fondé par 24 députés, huit sénateurs, des hauts cadres de l’administration, ainsi que des leaders associatifs et politiques, il milite activement pour la participation du chef de la transition à l’élection.
Pas de t-shirts imprimés à l’effigie du général Oligui Nguema, mais tous les participants au rassemblement disent qu’ils portent le président de la transition dans leur cœur. « Faisons une chaîne de prière afin qu’il accepte d’être candidat », a lancé à la foule Joël Ngoueneni Ndzengouma, président du mouvement Oligui Nguéma 100%. « Nous l’appelons à être candidat à la présidence de la République. Ce qu’il nous dira, nous ferons. »
À ceux qui demandent au général Oligui Nguema de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le député Gérard Ondjambi Onguia répond : « Les militaires qui se sont retirés ont fini par revenir pour terminer le travail qu’ils ont commencé. Peut-être n’y a-t-il pas besoin qu’ils se retirent pour revenir, pourquoi ne pas continuer ? »
Un président toujours populaire ?
Alors que certains observateurs estiment que la popularité du général Oligui Nguema s’essouffle, Pépécy Ogouliguendé, députée issue de la société civile, réfute : « Pas du tout ! Vous savez que la vie politique ne se joue pas sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas du virtuel. Nous, qui sommes sur le terrain, constatons que de nombreux Gabonais croient en la capacité de ce président à changer leur quotidien. »
Malgré les appels à la candidature qui fusent de tous les côtés, le général Oligui Nguema reste silencieux, même s’il multiplie les déplacements sur le terrain.
Ces derniers mois, des leaders politiques et de la société civile gabonaise ont demandé au président de la Transition de respecter sa promesse de remettre le pouvoir aux civils après avoir organisé des élections libres, crédibles et transparentes.