Au Togo, la campagne pour les élections législatives et régionales a démarré ce samedi 13 avril à Lomé. Ces élections se tiendront le 29 avril prochain. La campagne débute dans un climat de forte tension après le vote en première lecture d’une nouvelle Constitution qui devrait faire passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
Le texte est en deuxième lecture et pourrait être rapidement voté et promulgué. Les partisans et les opposants de ce projet en font un argument de campagne.
Si bien qu’à Lomé, les convois de véhicules, motos et camions, ont commencé à sillonner la capitale. Musique à fond, les militants portent des polos et agitent des tissus aux couleurs de leur parti. Au départ de sa caravane, Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement, expose ses arguments : « Nous allons aux élections. Nous avons, dans notre parcours, constaté qu’il est plus grave de ne pas y aller, que d’y aller. Voilà l’esprit dans lequel nous y allons. Mais nous demandons à la population d’aller voter massivement pour nous, pour corriger les problèmes du fichier électoral. »
D’autres partis, comme le Bloc alternatif togolais pour une innovation républicaine, Batir, les Forces démocratiques pour la République, FDR, ont aussi mobilisé leurs troupes. Quant au parti au pouvoir, l’Union pour la République, UNIR, il a tenu un meeting sur l’esplanade du stade de football de Kégué, où plusieurs ministres et responsables du parti se sont adressés aux militants pour souligner les enjeux de ce double scrutin.
Parmi eux, il y avait le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. « Si la population togolaise adhère et souscrit à tout ce qui est en train d’être fait, y compris à la révision constitutionnelle, nous allons le constater le 29 avril à travers la mobilisation », lance-t-il. La campagne va durer quinze jours, jusqu’au 27 avril prochain.