En Côte d’Ivoire, dans quelques semaines, les nouveaux députés feront leur entrée à l’Assemblée. Si beaucoup sont des sortants, nombreux sont ceux qui entreront pour la première fois dans l’hémicycle, ou qui y feront leur retour après une longue absence.
Parmi les nouveaux, évidemment beaucoup sont issus des rangs pro-Gbagbo qui ne comptent par définition aucun sortant. Ainsi, Michel Gbagbo, le discret fils de l’ancien président, fera son entrée à l’hémicycle après son élection à Yopougon. Une élection qui le projette sur le devant de la scène politique.
Des retours dix ans après
Il pourra demander des conseils à de vieux habitués des lieux, mais qui n’avaient plus arpenté les allées de l’Assemblée depuis dix ans, les anciens ministres de son père, Hubert Oulaye et Émile Guiriéoulou, élus EDS à Guiglo, qui étaient parlementaires il y a vingt ans déjà. Georges Armand Ouegnin, le président EDS, lui aussi élu à Yopougon, pourra demander à sa nièce Yasmina Ouegnin, réélue à Cocody pour le PDCI de lui donner des tuyaux.
PDCI et quadra comme elle, Augustin Yohou Dia Houphouët s’assoira pour la première fois dans quelques semaines sur son fauteuil dans l’hémicycle. Figure de la politique ivoirienne, Jean-Louis Billon fera aussi ses premières armes de député de Dabakala.
Pour le RHDP, tous les ministres alignés lors de ces législatives ne sont pas forcément d’anciens députés. C’est le cas de Moussa Sanogo, ministre du Budget, élu à Touba. Technocrate comme lui, Souleymane Diarrassouba, qui a fait sa carrière dans le privé avant d’être appelé au gouvernement par Alassane Ouattara il y a quatre ans, devrait représenter Yamoussoukro. « Devrait », parce que son adversaire conteste sa victoire et que le Conseil constitutionnel devra valider ces résultats.
RFI