(Des erreurs d’enrôlement observées au quotidien )
Au Bénin, de graves dysfonctionnements sont observés à l’ ANIP (Agence nationale d’identification personnelle) Abomey-Calavi dans le département de l’Atlantique. Des cartes biométriques sans signature sont délivrées à des concitoyens. Voici le témoignage d’une victime.
« J’ai passé 3 heures 30 minutes dans la queue à l’ Agence nationale d’identification personnelle (ANIP) de la mairie d’Abomey-calavi ce mardi 19 novembre 2024 sans parvenir à déposer les pièces pour obtenir l’acte de naissance sécurisé de mon nouveau né. Dans la queue, j’ai tout entendu des plaintes des usagers. Le jeune homme devant moi est venu pour qu’on lui insère la signature à sa carte biométrique obtenue par ses parents sans sa présence.
Plusieurs usagers sont venus pour corriger, soit la date de naissance ou le nom mal écrit au cours de leur enrôlement. Les erreurs sont mis à nues à l’établissement soit de la carte d’identification personnelle CIP, ou soit à la demande de l’acte de naissance sécurisé. De nombreux candidats sont dans le cas et sont obligés de passer toute une journée sans parvenir à obtenir satisfaction. L’acte de naissance sécurisé étant une pièce essentielle du dépôt des dossiers pour les examens de fin d’année.
Dans le service ANIP de la mairie d’Abomey calavi, ce 19 novembre, trois agents sont assermentés pour gérer plusieurs centaines d’usagers. Une dame donne des renseignements, deux autres agents s’occupent de la kyrielle d’usagers venus pour obtenir des corrections, des cartes CIP, des cartes d’identité biométriques, des actes de naissance sécurisés, etc … »
Comme on peut le constater, le poids des usagers émousse l’ardeur des agents. Aussi, l’absence de dessous de table, semble-t-il, serait un facteur de démotivation ainsi que la formation des agents est à revoir, vu les erreurs récurrentes observées au quotidien et qui nécessitent des corrections. Les autorités de l’ ANIP sont priées de prendre les dispositions pour corriger ces nombreux dysfonctionnements qui empoisonnent le quotidien des usagers.
Adrien HOUNVENOU