Un nouveau vaccin contre le paludisme mis au point par des chercheurs de l’Université d’Oxford et des scientifiques du Burkina Faso s’est révélé efficace à 77 % contre la maladie lors des premiers essais – un chiffre bien supérieur à celui de tous les traitements existants.
L’étude, publiée dans le Lancet, a porté sur 450 enfants du Burkina Faso et va maintenant faire l’objet d’essais à grande échelle.
Après des essais sur plus de 800.000 enfants au Malawi, au Ghana et au Kenya, l’OMS recommande désormais l’utilisation du vaccin contre le paludisme, maladie qui tue près de 400 000 personnes par an, dont une majorité d’enfants de moins de 5 ans. Efficace contre l’un des parasites qui transmettent la maladie, il permet de faire chuter les risques de formes graves de 30 %, de quoi sauver des dizaines de milliers de vies. Associé à d’autres moyens, il pourrait faire drastiquement baisser le nombre de personnes malades chaque année. Au point d’endiguer l’épidémie ?
Percée majeure
Trouver un vaccin efficace contre le paludisme est considéré comme l’un des Graals de la recherche médicale. Il pourrait s’agir d’une percée majeure.
La maladie tue plus de quatre cent mille personnes par an, dont de nombreux enfants en Afrique subsaharienne.
Il n’existe actuellement qu’un seul vaccin, mais il est efficace à moins de 50 %.
Lors de la deuxième phase des essais, ce nouveau vaccin a eu un taux d’efficacité de soixante-dix-sept pour cent. Il va maintenant faire l’objet de tests de plus grande envergure, menés dans quatre pays africains.
Les près de cinq mille participants seront des enfants de moins de trois ans.
Ce nouveau traitement n’a pas encore fait ses preuves. Mais il sera considéré comme un développement incroyablement prometteur au cours d’une année où les vaccins ont prouvé leur importance.
Avec BBC & France 24