En respect des dispositions des articles 272, 273 et 281 de la loi n° 2021-14 du 20 décembre 2021 portant Code de l’administration territoriale en République du Bénin, le préfet du département du Couffo, Christophe Mègbédji a entamé dans la matinée du lundi 21 octobre 2024, sa tournée statutaire par la Commune de Djakotomey. C’est la maison des jeunes qui a servi de cadre à cette importante séance. La délégation conduite par le préfet a été accueilli par le maire Ulrich Agbé Sokégbé, le Secrétaire exécutif, des autorités politico-administratives, des élus locaux et des têtes couronnées.
Apprécier le niveau de gouvernance et recueillir les attentes des populations, c’est l’objectif principal de la descente du préfet du département du Couffo, Christophe Houinsou Mègbédji, dans les communes de sa juridiction. C’est par la commune de Djakotomey que le préfet et sa suite ont démarré la tournée statutaire au titre de l’année 2024. Plusieurs sujets ont retenu l’attention de l’autorité préfectorale au niveau de cette commune. Il s’agit, entre autres de la sécurité, la santé, l’éducation et surtout la question de la mobilisation des ressources.
Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune de Djakotomey a d’abord témoigné sa gratitude au président Patrice Talon pour toutes les réalisations en faveur de la commune. Ensuite, il a reconnu la l’engagement et la détermination du préfet du département du Couffo aux côtés de chaque commune. Il a saisi l’occasion pour présenter à l’autorité préfectorale le tableau des difficultés auxquelles fait face la population de Djakotomey. « On note l’absence d’électricité dans certaines localités clées, de point d’eau dans certains dispensaires et maternités isolés de la commune et du défaut de matériels médicaux techniqus adaptés à la demande sanitaire. Dans le domaine des enseignements maternel et primaire, seulement 19 écoles publiques disposent de point d’eau sur les 125 que compte la commune de Djakotomey. Cette situation porte préjudice au programme de cantine scolaire dans la commune. L’approvisionnement en électricité demeure une souffrance quotidienne dans bien d’écoles primaires publiques », a-t-il martelé. Sur le plan de la sécurité, le maire de la commune de Djakotomey, Ulrich Agbé Sokégbé a fait savoir que « le seul véhicule d’intervention du commissariat de Gohomey lui a été retiré, limitant ainsi leur capacité d’intervention. De même, le commissariat de Djakotomey souffre du défaut de moyens de mobilité et de sous-effectif pour faire face aux défis sécuritaires ».
Pour régler le problème de sécurité dans la commune, le préfet Christophe Houinsou Mègbédji appelle la population à une co-production. « Pour que les éléments de la police République puisse jouer efficacement leur rôle, ils ont besoin de nous. Ils ont besoin de renseignements, d’informations pour mieux agir. Aidez-nous à nous occuper de la cité. La question de sécurité est la question de nous tous. L’information est une denrée périssable. Si vous apprenez une information à un instant T1, il faut la partager avec nous au même instant », a lancé l’autorité préfectorale.
S’agissant de la mobilisation des ressources au niveau de la commune, le préfet a exprimé sa satisfaction mais a exhorté les acteurs à fournir plus d’efforts en allant à 150% pour faire taire ceux qui savent parler. Pour y arriver, le préfet invite la population à payer régulièrement ses impôts et taxes.
Après l’étape de Djakotomey, le cap a été mis sur la commune d’Aplahoué pour le même exercice. À cette étape, le maire Maxime Allossogbé, après avoir salué la démarche du préfet, n’a pas manqué de présenter les doléances de ses mandants au préfet. Il demande surtout le bitumage de la voie Aplahoué – Atomey- Agodogouï, le bitumage de la voie Azovè – Houégamey – Houédogli – Klouékanmè, le démarrage effectif de l’asphaltage à Aplahoué, chef-lieu du Couffo, la construction de la route Aplahoué – Azovè – Dogbo en double voie, la poursuite des travaux de construction du barrage hydroélectrique d’Adjarra.
Prenant note des différentes doléances, le préfet a promis rendre compte à qui de droit afin que diligence soit faite pour le bonheur des populations.
F KOUWAFIN
