Invitée sur l’émission Actu matin de Canal 3, le 28 novembre 2024, Christhelle Houndonougbo Alioza, membre du parti politique Union Progressiste le Renouveau et présidente de la Dynamique CHA, a abordé un sujet important qu’est la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a fait un aperçu sur les activités engagées par la Dynamique CHA pour la réduction du phénomène et aussi les actions menées dans le cadre de la lutte contre le cancer de sein au Bénin.
Thanguy Agoi, journaliste à Canal 3 a reçu, jeudi 29 novembre sur l’émission Actu Matin, Christhelle Houndonougbo Alioza, femme politique et présidente de la Dynamique CHA. Deux sujets ont été abordés dont l’activisme de cette dernière dans la lutte contre les violences basées sur le genre. « Quand on regarde les statistiques de 2021 à 2024 dans notre pays, on a l’impression qu’il y a une régression en ce qui concerne les plaintes reçues par l’institut national de la femme », a noté Christhelle Houdonougbo dans sa prise de parole.
Quand on parle de violences faites aux femmes, les gens se focalisent beaucoup plus sur les violences conjugales. Mais ça va au-delà. « Quand on va dans une administration publique comme privée, je ne trouve pas une seule femme qui ne fasse pas objet de violence. Dans les universités, les lieux d’apprentissage, les écoles et autres, nous trouvons des cas de violences faites aux femmes. Quand nous prenons les pays en guerre, les premières personnes qui subissent les violences les plus virulentes, ce sont encore les femmes », a-t-elle fait savoir.
A entendre l’ex directrice de l’administration du parti UPR, la dynamique CHA dont elle est la présidente a déjà mené plusieurs actions pour lutter contre les violences basées sur le genre. « Pendant les périodes d’examen, nous avons fait plusieurs activités dans les lycées et collèges de la République en ce qui concerne l’hygiène corporelle, l’hygiène menstruelle des jeunes filles. Nous avons également engagé la lutte contre le cancer de sein à travers le mois d’Octobre Rose ». Selon Christhelle Houndonougbo, la Dynamique CHA ne parle plus d’Octobre Rose mais plutôt d’une Année Rose.
Ceci parce-que les constats faits dans les établissements et lycées interpellent. Dans certains établissements, sur cent jeunes filles dépistées, on trouve parfois une dizaine qui présentent les signes annonciateurs du cancer de sein. Certaines jeunes filles ayant entre 13 et 19 ans dépistées dans un collège de Cotonou présentaient déjà des signes inquiétants.
Pour réduire les violences basées sur le genre en Afrique en général et au Bénin en particulier, il faut, selon Christhelle Houndonougbo Alioza, changer les méthodes de sensibilisation. Il ne faut pas attendre que le mal vienne avant d’agir. C’est pour cela que la Dynamique CHA a retenu pour sa campagne de sensibilisation contre les violences basées sur le genre, le thème « Ecouter et entendre ».
Elle suggère que l’Etat engage dans cette veille, la communauté, c’est-à-dire les conseils communaux et municipaux, les acteurs de la santé et ceux du secteur de l’éducation. La présidente de la Dynamique CHA a également suggéré que la visite médicale soit instaurée dans le calendrier scolaire pour prévenir la santé des enfants surtout filles. Cela permettra, selon elle, de faire une veille périodique dans le cadre de la prévention du cancer de sein au niveau de la couche juvénile de notre pays. « C’est mon cri de cœur ! », s’exclame-t-elle avant d’ajouter que « Dans les universités et certains établissements aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a des infirmeries mais qu’il y ait des réformes dans ce secteur ».
F.KOUWAFIN
