Leadership des femmes et leur participation à la vie politique : Christhelle Houndonougbo Alioza invite les femmes politiques à plus d’engagement 

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Reçue sur l’émission Face à l’Opinion de Soleil Levant ce dimanche 8 septembre 2024, Christhelle Houndonougbo Alioza, Directrice de l’administration (DA) du parti Union progressiste le Renouveau parle de la place réservée aux femmes en politique. Elle les invite à plus d’engagement  et salue les efforts du gouvernement du président Patrice Talon qui a fait passer désormais le taux de représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions de 7% à 25,9%.

Quelle place pour les femmes politiques ? C’est la question posée à l’Amazone politique qu’on ne présente plus, Christhelle Houndonougbo Alioza ( CHA) , au cours d’un entretien ce dimanche. Dans ses réponses, elle a d’abord rappelé pourquoi la femme doit aussi s’engager dans la politique tout comme les hommes. « La raison est simple parce que nous sommes dans une société où et les hommes et les femmes doivent prendre une place active dans l’édification de la société, donc doivent avoir une place importante dans le développement de leur société, de leur pays. Quand nous nous engageons dans cette logique, dans cette vision, la femme ne peut que s’engager en politique », a-t-elle souligné. Et à CHA d’ajouter : « Nous devons travailler pour la reconnaissance de la femme au sein de notre société et il faut reconnaître que la femme autant que l’homme a droit à une place dans la société parce-que la société est faite pour les hommes et les femmes ».

« Nous ne voulons pas seulement la présence des femmes au sein des instances de prise de décision… Mais nous voulons une représentativité valorisante, une présence porteuse de résultats »

Selon Christhelle Houndonougbo Alioza, cette réalité n’est pas encore perçue totalement dans plusieurs pays africains. « A des moments donnés, on s’installe dans une hypocrisie bien élaborée, bien entourée où on montre à la femme qu’elle existe alors que dans les faits, ce n’est pas évident », a déploré la directrice de l’administration du parti UPR. La question d’égalité de sexe, selon l’amazone politique, ne serait qu’une aberration. « Mon problème ce n’est pas l’égalité entre l’homme et la femme et je ne pense pas qu’on puisse parler d’égalité entre deux êtres qui sont complètement différents physiquement, psychologiquement, etc. Mais on trouvera l’équilibre qui permet que ces deux êtres se complètent et donnent un bon résultat » a-t-elle fait savoir. L’essentiel pour elle, c’est la conjugaison des actions pour la résolution des problèmes de la société. « Égalité genre en Afrique, je ne crois pas, mais qu’est-ce que nous faisons pour donner aux uns et aux autres les mêmes chances pour des résultats qui engagent et qui permettent aussi que la société vive mieux et qu’il y ait la paix, la concorde, la fraternité entre les uns et les autres ? », s’interroge la DA.

 Les femmes politiques invitées à plus d’engagement

À entendre la Directrice de l’administration du parti Upr, les efforts du président Patrice Talon en faveur des femmes sont très louables. De 7% en 2016, le taux de représentativité des femmes au Bénin passe à 25,9%. « Nous avons quitté très loin », a-t-elle laissé entendre avant d’ajouter que ces derniers temps, en dehors de ce qui se fait en politique, nous avons constaté qu’on fait un peu plus de clin d’œil aux femmes en ce qui concerne les nominations.

« OUI pour une bonne représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions, OUI pour la présence valorisante des femmes. Mais Non pour la présence quantitative qui n’amène pas aux résultats. La quantité doit viser le mérite et la compétence. »

Selon elle, « Les femmes sont impliquées dans les instances de prise de décisions à des niveaux donnés. Elles donnent leurs points de vue qui sont pris en compte ou non. Il y a des niveaux où elles ne sont pas impliquées. On ne les consulte pas à tout moment. Elles reçoivent des décisions et elles sont obligées de marcher avec, c’est à prendre ou à laisser. Mais certaines femmes pensent qu’on doit prendre leurs avis sur tout, NON ». « En tant que femme, lorsque vous avez une bonne proposition et vous savez que si vous la portez, elle ne sera pas prise en compte, vous pouvez passer par un homme », conseille ‘’CHA’’ à ses camarades. Christhelle Houndonougbo Alioza invite ses sœurs politiques à se faire remarquer mais de la plus belle des manières. « Nous ne voulons pas seulement la présence des femmes au sein des instances de prise de décision, ce n’est pas l’objectif. Mais nous voulons une représentativité valorisante, une présence porteuse de résultats », a-t-elle souhaité. Pour conclure, elle dit « OUI pour une bonne représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions, OUI pour la présence valorisante des femmes. Mais Non pour la présence quantitative qui n’amène pas aux résultats. La quantité doit viser le mérite et la compétence. »

F KOUWAFIN

 

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