L’amphithéâtre Kadhafi de l’institut de langue arabe et de la culture islamique (ILACI) a servi de cadre à une conférence publique dimanche 16 avril 2023 à l’université d’Abomey Calavi.
C’est Cheikh Kadiri Sanni qui a animé la dite conférence dont le thème est Science dans le Coran et la non violence en Islam. Au début de la conférence, c’est le directeur de l’Institut de langue arabe et de la culture islamique, le docteur Arouna qui a planté le décor des mauvaises interprétations que certains prêtent à l’Islam en attribuant violence et terrorisme à cette noble religion aux lendemains des malheureux événements du 11 septembre 2001 à New York aux États-Unis. Il a expliqué à l’auditoire que ceux qui prêtent ces intentions à l’Islam traînent par devers eux les gènes de ces fléaux.
Prenant la parole, le conférencier Cheikh Kadiri Sanni n’est pas allé du dos de la cuillère pour expliquer à l’assistance que l’Islam est une religion qui trouve ses racines dans la science et les exemples sont légion. Il appuie son argumentation sur la sourate 75 verset 2 à 3, un chapitre qui a déjà parlé de la biométrie depuis, les versets expliquent que deux jumeaux sont distinctifs à partir des empreintes de leurs doigts quelque soit leur ressemblance. Il parle aussi du big bang ( Ndlr : modèle cosmologique utilisé par les scientifiques pour décrire l’origine et l’évolution de l’Univers) dans un verset coranique avant la reprise par Darwin de la même théorie pour expliquer la création de l’univers. Selon le conférencier, le Coran est le miracle des miracles, quelque chose qui dépasse l’entendement humain. Il poursuit pour révéler la sourate 86, les prémices de la reproduction fait d’intervention d’un ovaire chez l’homme et d’une ovule chez la femme. Le Coran avait déjà parlé de la botanique dans sourate 51 et des mathématiques. Selon ses propos, le Coran ne se contredit pas, c’est un livre précieux qui n’est pas Mamadou et Bineta ou Finangnon 5.
Parlant de non violence , il revient sur le Djihad que nombreux associent à la guerre sainte . Selon lui, c’est un Djihad positif et que « si la cour du mouton est sale , ce n’est pas au cochon de le révéler ». Il explique que dans l’Islam quand tu tues un être humain sans raison valable, c’est que tu as tué le monde entier, et si tu sauves un homme, tu as sauvé le monde entier. Le conférencier martèle pour terminer que le Coran n’enseigne jamais la violence.Les participants ont posé de nombreuses questions auxquelles il a apporté des approches de réponses.
A.HOUNVENOU