Après la première édition du Festival des Masques de Porto-Novo : Charlemagne Yankoty tire un bilan positif et parle des innovations

Economie & Tech

(Il échange avec la jeunesse ce lundi à la Maison des jeunes de Porto Novo sise à Djègan Kpèvi)

La première édition du Festival des Masques de Porto-Novo s’est déroulée du 2 au 4 août 2024 dans la ville capitale. Ce dimanche 11 août, le Maire Charlemagne YANKOTY a tiré un bilan de cette première édition dans l’émission « Expression direct » de la radio GERDES FM.

Le maire Charlemagne YANKOTY a d’abord éclairé les sceptiques qui font croire que le Festival des masques a été organisé à Porto-Novo et qu’une autre ville pourrait l’accueillir prochainement. « Le festival des Masques est né sur les cendres du Festival International de Porto-Novo, ça veut dire que c’est une propriété de la ville, c’est une marque de la ville et ça ne saurait être Festival des Masques à Porto-Novo. C’est clair dans notre tête que c’est le Festival des Masques de Porto-Novo », a clarifié le maire Yankoty. Qu’est-ce que la ville capitale a -t-elle gagné de ce festival ?

A cette préoccupation, l’invité du journaliste Laurent Agbotouyedo répond : « Pendant les trois jours du Festival des Masques de Porto-Novo, je peux déjà vous dire que l’image et la notoriété de la ville de Porto-Novo, ont été renforcées ». Et au maire Yankoty d’ajouter : « L’économie locale a été boostée, du coup l’impact économique est évident. Des jeunes ont été recrutés, des hôtels et des restaurants de la ville ont été sollicités pour l’hébergement et la restauration des festivaliers et des touristes ». Et ce n’est pas tout. « Le Festival des Masques de Porto-Novo a renforcé les liens sociaux. Il y a eu un brassage très fort que vous auriez dû constater pendant cette période au niveau des différentes ères culturelles, les Yoruba, les Goun, les Tori, les Setto et même avec les communautés venues d’ailleurs ».

A en croire le Maire Charlemagne YANKOTY, «  la préservation de notre patrimoine culturel que promeut ce festival est le plus important. Aujourd’hui ce festival ramène même au Sud, les masques du Nord ». C’est pourquoi l’édile de la ville capitale espère que les années à venir, il y aura plus de masques invités aussi bien du Bénin que de la sous-région. « Rassurez-vous, Porto-Novo en a gagné beaucoup », a souligné le maire Yankoty.

Au cours de l’émission, le maire est revenu sur l’animation des places ; elle se faisait avec les groupes de masques et renforcée par des groupes de musiques traditionnelles. Et ce parce qu’il a été remarqué qu’il manque d’espace d’expression pour les groupes de musiques traditionnelles. Ainsi, « nous avons invité le « Akonhoun », le groupe de « Tchinkounmè » de Savalou, « le Gogohoun » du Couffo,  le groupe « Agbadja »….. Car nous estimons que c’est des groupes de musiques traditionnelles qui animent véritablement et comme Porto-Novo est une ville festive, ceci associé à l’animation des masques a porté ses fruits »

En termes d’innovation du festival qui était organisé sous l’appellation festival international de Porto Novo, le maire Yankoty met l’accent sur « l’organisation », sinon « dans le fond, il n’y a pas de grands changements », dit-il.

 

Ce qui a marqué cette fois-ci, « c’est l’intérêt du chef de l’Etat à ces différentes activités, toute chose qui montre combien « on doit être aujourd’hui fier du positionnement de notre pays au plan culturel ». « Certes, le Festival des Masques de Porto-Novo a été institutionnalisé mais le Président Talon n’a pas voulu rester en marge. Il a voulu s’associer à cette fête. Il l’a démontré par son déplacement ce qui a égayé tout le monde. C’est la preuve que le festival est passé à un autre cap », a souligné le maire Charlemagne YANKOTY.

Le festival international de Porto Novo était organisé en janvier. Quant au Festival des masques de Porto Novo, il sera organisé au cours des « Vodun days ». « Si vous observez bien, ces « Vodun days » ont un encrage beaucoup plus cultuel, beaucoup plus spirituel et le Chef de l’État a voulu vraiment que la fête des religions endogènes qui est instituée depuis les années 92-93 sur Ouidah, puisse rester à Ouidah mais qu’on ne concentre pas tous nos atouts sur la période de janvier seul. Il a souhaité qu’on décale le Festival des Masques de Porto-Novo vers une période des vacances, d’où le choix porté sur le mois d’août. Ce festival a un encrage beaucoup plus festif et cet aspect est primordial et montre combien le Chef de l’État est soucieux de la diversification qu’il faille apporter dans ce repositionnement culturel de notre pays », a clarifié le maire.

... l’un des points forts du Festival des Masques de Porto-Novo

Au cours de cette première édition, le colloque scientifique fait partie des points forts du Festival des Masques de Porto-Novo. « Le Chef de l’État a estimé que ce colloque était important et qu’il fallait le perpétuer dans le temps tout simplement parce que c’est une occasion pour les universitaires, les intellectuels et les sachants de nos pratiques endogènes de pouvoir échanger, de pouvoir partager leurs points de vue, de confronter les idées pour que désormais nous ayons des documents, nous ayons des écrits plus fiables sur notre culture. Pendant trois jours des praticiens, les passionnés de la chose endogène, sont venus des USA, des Caraïbes, de la France pour réfléchir ».

En ce qui concerne le nombre de jours du festival , il  est réduit et cela a eu un impact sur le nombre d’artistes devant prester. Toutefois, plus de temps a été donné aux artistes, ce qui n’était pas le cas par le passé. « Vous allez constater que ce format de Festival des Masques de Porto-Novo a fait la promotion de nos artistes nationaux. Autant nos artistes souhaiteraient avoir le privilège pour prester, autant les autres artistes du Bénin méritent aussi d’être mises en lumière », a fait savoir le maire Yankoty.

Au cours de l’émission, le maire s’est prononcé sur d’autres sujets dont l’inauguration du marché Ahouangbo.

Dans la matinée de ce lundi 12 août, le maire Charlemagne Yankoty échange avec les jeunes de la ville de Porto Novo dans le cadre de la journée internationale de la jeunesse 2024à la Maison des jeunes de Porto Novo sise à Djègan Kpèvi.

E.A.T.