Ce qui s’est passé au camp militaire de Kandi

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Un officier des forces armées béninoises a séquestré son supérieur hiérarchique, ce lundi 1er janvier 2018, pour réclamer le payement des primes détenues par ce dernier. On en sait beaucoup plus sur cet incident survenu au camp militaire de Kandi, précisément celui du 7ème Bataillon Interarmes (BIA).

Alerte générale au sein des forces béninoises de défense et de sécurité ce premier jour du mois de janvier 2018. Il y a eu plus de peur que de mal.
Le commandant adjoint du Septième Bataillon Interarmes de Kandi, Désiré Azatassou, a enfermé son chef hiérarchique, le commandant Vincent Tomety aux premières heures de ce lundi, a-t-on appris.

Selon les informations recueillies, aidé de quatre de ses subalternes aux premières heures de ce lundi 1er janvier, le Commandant Désiré Azatassou a défoncé la porte de la résidence du chef de corps, avec qui il aurait des relations difficiles. Il l’a alors enfermé dans le local disciplinaire du camp. Ensuite, il a pris la direction de Sègbana. En route pour Segbana, ne comprenant plus rien au comportement de leur gradé, le Commandant Désiré Azatassou, et profitant d’une panne survenue sur leur véhicule, les quatre éléments qui le suivaient ont rebroussé chemin pour rentrer au camp de Kandi et déposer leurs armes et munitions.

Des divers recoupements faits, le Commandant Désiré Azatassou serait probablement un homme instable ou déséquilibré. Nos sources renseignent que, pour son comportement inapproprié, il a déjà fait l’objet de plusieurs sanctions de la part de sa hiérarchie par le passé. Il aurait été même inscrit sur la liste rouge de l’ONU et interdit de missions onusiennes par l’instance internationale suite à des écarts de comportement qu’il aurait eu au cours de missions auxquelles il avait pris part.
L’officier rebelle qui a déserté le camp avant l’intervention des forces de défense aurait disparu avec une Akm et des munitions, selon des informations non confirmées.
« La situation est sous contrôle au niveau de l’Etat-major général des forces armées béninoises… », a indiqué ce lundi une source officielle.

Aux dernières nouvelles, certains éléments incontrôlés seraient déjà interpellés. La situation au camp est revenue à la normale, les éléments vaquent à leurs occupations. Les recherches se poursuivent pour retrouver le Commandant. Pour les avertis, l’incident de ce lundi est un mouvement d’humeur, un acte isolé d’un marginal, et mieux pour les initiés, un fait divers militaire comme il en existe dans les casernes.