Le Procureur de la république près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Gilbert Ulrich Togbonon, par la voix de son Premier Substitut, a mis en garde ce mercredi 21 mars 2018 les auteurs de publications macabres sur les réseaux sociaux ainsi que les auteurs des crimes rituels et leurs complices. Ils encourent la plus grave des peines, précise le 1er Substitut. Par ailleurs, le jeune « gayman » qui menaçait de tuer des enfants et invitait ses collègues à faire autant est désormais en sécurité. La Police républicaine l’a mis hors d’état de nuire.
Le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou entend sévir les auteurs des crimes rituels et leurs complices. Les auteurs des publications macabres sur les médias sociaux ne sont pas exempts de sanctions. Dans une déclaration de presse, le Procureur de la république, à travers son Premier Substitut a rappelé qu’il y n’aura aucune tolérance con
« Depuis un certain temps, il a été donné au parquet de constater la diffusion d’images macabres sur les réseaux sociaux faisant état de crimes rituels et de sacrifices humains au profit d’un fétiche. Et pour servir la cause, les médias sociaux sont exploités par d’autres personnes pour relayer des images d’enfants sauvagement mutilés, d’hommes et de femmes morts dans des conditions effroyables, ainsi que d’éléments audio de personnes faisant l’apologie des sacrifices ainsi que des crimes rituels. Selon le Procureur, de tels actes sont lourdement punis par la loi. « Les auteurs et les complices de ces infractions encourent les mêmes peines de prison à vie en application des articles 295 et suivants du code pénal en vigueur en république du Bénin », a-t-il fait savoir. Dans la même veine, Gilbert Togbonon ajoute qu’en raison de la gravité de l’infraction le parquet poursuivra avec la même fermeté aussi bien les praticiens qui initient des jeunes avides d’argent à ces types de rites que les adeptes de ces cultes.
Par ailleurs, le ministère public rappelle qu’en attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le numérique, le Bénin dispose de lois suffisantes pour instruire et réprimer toutes divulgations de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et partout ailleurs. A en croire le magistrat, il existe aujourd’hui des moyens pour retrouver les auteurs des messages postés sur les médias sociaux. Ainsi, la diffusion, la reproduction, la publication sans précaution par quelque moyen que ce soit de « nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, lorsque faite de mauvaise foi, elle aura troublé l’ordre publique ou aura été susceptible de la troubler ou aura incité à la haine entre citoyens est puni de peine d’emprisonnement et d’amende ». Selon le procureur Gilbert Togbonon, les peines encourues sont les mêmes en cas de diffusion d’information susceptible de porter atteinte à l’honneur ou à la considération d’un particulier.
En conséquence, le parquet annonce avoir déjà instruit les services compétents aux fins de prévenir de tels crimes et d’appréhender leurs auteurs. Aussi, en appelle-t-il au calme et à la sérénité des populations de Cotonou et les rassure de sa détermination à réprimer avec la dernière rigueur tout crime rituel ».