Beaucoup d’enfants ont été recalés pour raison d’âge avancé à la présélection des jeunes footballeurs cadets au sein de l’équipe nationale. Face à la polémique, le Président Charles Titigoetti de l’ACeFoS du Bénin invite à arrêter les discrédits jetés sur les centres de formation du Bénin. Voici sa déclaration.
« Je félicite le gouvernement pour la chance accordée à nos jeunes apprenants des centres de formation qui sont retenus en sélection national U17. Ce résultat est la preuve que la solution aux problèmes de relève de notre sport roi se trouve vraiment dans la formation. Depuis 2012, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs a compris et s’est investi à consolider les centres de formation à travers l’Association des Centres de Formation Sportive du Bénin.
La Direction de la Formation Sportive a organisé 3 tournois annuels d’évaluation du travail effectué au niveau des centres de formation reconnus par le Ministère.
A part la 1ère édition organisée sous le Ministre Didier Akplogan, la Fédération Béninoise de football n’a jamais accompagné le Ministère des Sports dans cette vision de développement du football. Je salue cette initiative du gouvernement qui a permis de donner de la visibilité aux centres de formation dans notre pays.
Ce qui est paradoxal, le président de la Fédération Béninoise de Football d’alors soutenu par son bureau a même déclaré au Ministre Idrissou AFFO en 2014 « Il n’y a aucun centre de formation de football au Bénin ». Le Bénin a un problème d’homme car, des responsables de ce niveau de décision ne peuvent avoir une pareille réaction alors que le ministère des sports dans le même temps est aux côtés de ces centres de Formation en activités depuis plusieurs années et dont les joueurs servent tous les clubs du championnat sans aucun retour.
Informés de source officielle et très choqués par ces propos, tous les promoteurs de centre de formation étaient prêts à une réaction de soulèvement et de protestation publique. Mais nous avions gardé silence car, le Ministre des Sport n’a pas tenu longtemps d’importance à cette déclaration et a continué à appuyer les centres de formation. Même si pour des raisons politiques et de fièvres électorales, les centres de formation hélas sont laissés à leurs propres efforts et ne bénéficiant plus d’appui du Ministère depuis 2015.
Les dirigeants du football d’alors ont choisi une autre politique connue des observateurs avertis de notre football. Le recours aux joueurs sans référence et de d’autres plus dramatique, ce sont des joueurs dont les âges dépassent largement 17 ans. On connait l’histoire avec la sanction du Bénin par la CAF pour tricherie. Les centres étaient responsables de cela ? Si dans un centre le résultat IRM d’un joueur est négatif est ce synonyme que tous les enfants qui sont dans le centre sont mauvais ? A suivre ce qui est dit ces jours-ci sur les centres on a l’impression que les gens veulent que le Bénin continue avec les mauvaises pratique où les dirigeants du football ramassent des joueurs de partout et même des étrangers pour composer notre équipe nationale. Peu importe même leur âge.
On indexe sur toutes chaines du Bénin, les promoteurs de centre de formation et je fustige cette campagne de sabotage et de discrédit contre les centres, nous devons avoir de l’honnêté et plus d’amour pour l’intérêt du pays.
Je ne défends pas la tricherie sur les âges mais on doit reconnaitre l’effort qui est fait à ce niveau par ces promoteurs et interpeller les promoteurs de centre pour une prise de conscience. Il faut surtout sensibiliser et bien informer les promoteurs et mais aussi les parents sur les bonnes pratiques de la formation sportive et éviter une cabale contre ces personnes qui se sacrifient chaque jour pour former nos enfants à réaliser leur noble rêve qu’est celui de devenir footballeur professionnel.. Il faut que les détracteurs de la formation sportive arrêtent avec le dénigrement et que tous on regarde dans l’unique direction de relèvement de notre football. Les académies de football sont la solution et l’unique voie à suivre.
Nous avons au Bénin un problème de politique de développement et de vrais acteurs de notre football. Il y a une inadéquation entre le niveau technique de nos jeunes joueurs et leur âge. Il faut une politique où, les enfants déjà puissent commencé à jouer le football à partir de 5 ans et bien suivis avec des bourses aux talents détectés depuis le bas âge des cours primaires. Ce n’est pas seulement une affaire du ministère des sports et de la fédération mais on ne peut bien atteindre cet objectif sans l’implication du ministère de l’enseignement pour un calendrier scolaire aménagé et adapté comme au Cameroun et ailleurs.
Les promoteurs n’ont jamais abandonné les enfants car pour nous c’est d’abord la passion, mais surtout le sens de patriotisme et du développement de son pays qui nous habitent. Le football est un véritable sésame qui ouvre la voie de l’emploi, lutte contre le chômage et accompagne la diplomatie d’une Nation qui y croit. C’est pour ces raisons que les commentaires qui se font sur la place publique sur les joueurs U17 disqualifiés par l’IRM m’interpellent et m’obligent à réagir contre cette attitude de certains béninois à toujours détruire.
Qu’appelle-t-on centre de formation au Bénin ? Combien de centres de Formation et d’académie avons-nous ?
Les joueurs recalés sont de quel centre ou académie de formation ?
Une typologie des structures d’encadrement et de formation de nos pensionnaires est imminente pour éclairer l’opinion nationale sur ce qui existe dans le pays.
Il ne faut pas que la presse béninoise soit utilisée à contre-courant pour détruire les initiatives de développement. Les enfants qui sont actuellement en regroupement sous la direction du Coach Edmé CODJO proviennent pour la plus part des centres de formation réellement en activité et reconnus par le ministère des sports dans son programme de promotion de la formation sportive dans notre pays depuis 2012. J’invite les gens à se rapprocher de l’encadrement technique et avoir une fiche sur les joueurs présents pour mieux apprécier la situation. N’est-ce pas la preuve que c’est les centres de formation qui sont la seule alternative de sortie de cette situation de relève de nos équipes nationales ?
Je salue le coach Edmé CODJO qui est un homme de très grande probité et d’intégrité. Il n’a fait qu’avec les joueurs qu’on la donnés. Il ne faut pas dramatiser et alarmer l’opinion contre les centres de formation pour cette situation car, il s’agit de conscientiser les acteurs promoteurs de centre et les parents. De plus, il faut réfléchir sérieusement à trouver une formule pour résoudre définitivement cette équation. C’est une bonne chose que de s’appuyer sur les centres de formation pour monter notre équipe cadette. La relève sera ainsi assurée et la volonté politique doit être plus affichée aux côtés des promoteurs de centre de formation.
Aimons notre pays le Bénin, accompagnons les actions de développement des autorités, des promoteurs sportifs et évitons les mauvaises pratiques de haine, de jalousie et autres qui ont freiné et continuent encore d’handicaper l’émergence de notre football ».