C’est le point final de plusieurs jours de cérémonies en hommage à George Floyd. Ses obsèques ont lieu ce mardi à Houston, la grande ville du Texas où a grandi cet Afro-Américain de 46 ans devenu icône de la lutte contre le racisme et les violences policières après son décès il y a 15 jours lors de son interpellation à Minneapolis. Une cérémonie empreinte d’émotion, mais la politique n’est jamais loin. Reportage.
Dans la communauté afro-américaine, il n’y a pas de bonne cérémonie sans gospel. Alors l’hommage à George Floyd commence par une série d’homélies en chanson.
Et puis, voici la politique et le réquisitoire d’Al Green, l’élu démocrate qui représente le Texas à la Chambre des représentants : « Son crime, c’est d’être né Noir. Car ce pays ne s’est toujours pas réconcilié avec nous. On a survécu à l’esclavagisme, mais on ne s’est toujours pas réconciliés. On a survécu à la ségrégation, mais on ne s’est pas réconciliés. Tous les jours, nous sommes discriminés, parce qu’on ne s’est pas réconciliés. Il est temps qu’au sommet de l’État, quelqu’un se dise que c’est son affaire de réconcilier les Noirs avec l’Amérique. »
L’émotion aussi des proches de George Floyd. Son frère, sa nièce qui le disent : « Maintenant qu’on en est là, il faut que les lois changent. Il ne peut pas être mort pour rien. »
Avec RFI