Au Sénégal, quasiment 160 000 candidats planchent depuis ce mardi 2 juillet sur les épreuves du baccalauréat. Il y a jusqu’à trois jours d’épreuve selon les filières. Au total, 486 centres d’examen sont répartis sur tout le territoire. Impressions des candidats à l’issue de leur première épreuve au lycée Seydima-Limamou-Laye, dans la banlieue de Dakar.
« C’est terminé, posez vos stylos. » À midi, c’est la même annonce dans les 70 salles de l’établissement qui accueillent plus de 2 200 candidats.
Fatimata est en filière littéraire. Elle vient de terminer son épreuve de philosophie : « C’était plutôt abordable, surtout le commentaire : c’était explicite. Je m’étais préparée à ça, particulièrement le thème de la liberté. Je me suis bien exercée avant de venir. Ça parlait de liberté et d’indépendance. J’ai fait au mieux, on va gérer quand même. »
Amadou, lui, sort de 4 heures de dissertation et il est moins confiant. « Hum, ça sent pas bon. C’est une matière très difficile. On ne comprend pas les sujets. Si tu apprends les leçons et que tu les recopies, tu as 0. Tu réfléchis, on te met 5. C’est pourquoi, nous les élèves, on déteste la philosophie. »
« On ne peut pas dire examen sans stress »
De leur côté, les scientifiques planchaient sur l’épreuve de sciences physique. Forcément, le bac, c’est important, mais Maïmouna relativise : « Oui, il y a du stress parce qu’on ne peut pas dire examen sans stress. Mais on a un objectif, c’est avoir le baccalauréat, et on va le faire avec esprit zen et calme ».
Le stress touche aussi Madame Dabo, la proviseure du lycée Seydima Limamou Laye et directrice du centre d’examen. C’est dans son bureau que sont entreposés les malles contenant les sujets. « Depuis lundi, le commissariat central nous a envoyés deux policiers. Ils sont arrivés vers 20 heures et ils ont passé la nuit ici. Ils sont là pour assurer la sécurité des malles, car on ne sait jamais. »