Au Cameroun, le réveil a été douloureux, ce lundi 6 novembre, pour les populations de Mamfe, dans la région du sud-ouest anglophone. Un groupe armé non identifié a attaqué, dans la nuit de dimanche à ce lundi, un quartier de la ville. Au moins 24 civils ont été tués, selon les autorités municipales et préfectorales, des hommes, des femmes et des enfants.
L’attaque s’est produite un peu avant 4h00 du matin, heure locale, dans le quartier Egbekaw, un quartier à fort risque, au regard des groupes armés qui circulent. La ville est située à la lisière d’une rivière et de la forêt. Les populations ont été surprises dans leur sommeil par les flammes d’un incendie criminel, et celles qui ont essayé de s’échapper ont été abattues par balles.
L’attaque, qualifiée de « terroriste » par les autorités camerounaises, a fait 24 morts, tous des civils. Dix maisons ont été incendiées. Des ONG parlent d’un bilan plus lourd.
Le massacre serait dû à des représailles envers les populations civiles locales, soupçonnées de coopérer avec les forces armées gouvernementales. Les autorités camerounaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour retrouver les auteurs de cette tuerie.
Depuis le début de la crise anglophone, en 2016, la ville de Mamfe dans le sud-ouest du pays, a plusieurs fois été ciblée par les séparatistes. Il y a trois ans, le maire de la ville était assassiné par des hommes armés. L’hôpital de la ville a été incendié, l’an dernier.