France : Attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure, au moins deux agents tués, le détenu en fuite

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Au moins deux agents pénitentiaires sont décédés, mardi 14 mai au matin, dans l’attaque brutale au péage d’Incarville de leur fourgon qui transportait un détenu entre Rouen et Evreux. Celui-ci a pris la fuite, a-t-on appris de sources concordantes.

« Un convoi pénitentiaire a été attaqué dans l’Eure. Deux de nos agents pénitentiaires sont décédés, trois sont gravement blessés. Toutes mes pensées vont aux victimes, à leur famille et à leurs collègues », a indiqué ce 14 mai sur X (ex-Twitter) le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui a dit qu’il se rendait à « la cellule de crise » de son ministère.

Une source de la gendarmerie a précisé que le bilan de cette attaque était de deux morts et trois blessés graves, dont au moins un en urgence absolue. Une source policière locale a indiqué de son côté qu’un troisième agent était décédé dans l’attaque. « Trois agents de la pénitentiaire sont décédés, victimes de tirs de fusil à pompe », lors de l’attaque vers 11h « à la voiture bélier » au péage d’Incarville dans l’Eure d’un fourgon qui transportait un détenu, a précisé cette source. Celui-ci a pris la fuite. Selon une autre source policière, l’attaque a été menée par un commando de plusieurs malfaiteurs qui ont utilisé deux véhicules.

200 gendarmes 

L’un de ces véhicules a été retrouvé peu après les faits, « carbonisé », dans un lieu qui n’a pas été précisé par cette source. La première source policière a indiqué que les malfaiteurs avaient pris la fuite et que l’un d’eux avait été blessé. Au total 200 gendarmes sont engagés dans les opérations de recherche, principalement des gendarmes départementaux et des motards de l’Eure mais également des départements voisins (Seine-Maritime, Calvados, Val-d’Oise et Yvelines), ainsi qu’un hélicoptère, a détaillé une source de la gendarmerie.

Le GIGN de Satory (Yvelines) se rendait sur place à la recherche du détenu évadé et de ses complices, selon la gendarmerie. Le détenu en fuite est né en 1994, selon une source proche du dossier. L’Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) a été saisi, a ajouté cette même source.