Sans surprise, c’est l’ancien vice-président Atiku Abubakar qui sera le candidat de l’opposition – Parti démocratique populaire (PDP) – pour la présidentielle de février 2023, au Nigeria. C’est la sixième fois qu’Atiku Abubakar tente de se faire élire à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique.
La victoire d’Atiku Abubakara était probable, vu son influence sur les structures du Parti des démocrates, le PDP. Les résultats de la primaire de l’opposition sont d’ailleurs tombés, 24 heures plus tôt que ce qui était prévu, après une convention express.
« Honoré »
Le candidat Atiku a déclaré qu’il était « honoré » d’avoir été choisi par son parti. « J’ai hâte de rencontrer les Nigérians à travers le pays et de leur apporter un message d’espoir et d’unité », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de l’État de Rivers, Nyesom Wike, a fini à la deuxième place, à l’issue de ces primaires. Il avait pour lui l’avantage d’être originaire du sud du pays, à majorité chrétienne.
Une règle tacite au Nigeria prévoit une rotation de la présidence tous les deux mandats entre candidats du Nord et du Sud. Or, l’actuel président, Muhammadu Buhari, est originaire du nord du pays, tout comme Atiku Abubakar.
L’APC en convention le 6 juin
L’ancien gouverneur de Lagos, Bola Tinubu, qui est donné comme favori pour remporter la primaire de l’APC au pouvoir, a d’ores et déjà félicité Atiku pour sa victoire et déclaré qu’il avait « hâte de l’affronter lors de l’élection à venir. »
Suivant ce principe d’alternance, la majorité des candidats déclarés pour ces primaires de l’APC sont des politiciens du sud, qu’il s’agisse du vice-président Yemi Osinbajo ou du ministre des transports sortant Rotimi Amaechi.
Mais la candidature d’un homme du nord, le président du Sénat, Ahmad Lawan, a été approuvée en toute dernière minute par les délégués du parti, jeudi dernier, laissant entrevoir un possible retournement de situation.
Le parti majoritaire tiendra sa convention le 6 juin pour désigner son candidat.