Euro 2024 : Antoine Griezmann et les Bleus attendus au tournant par la Belgique

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Sa présence au coup d’envoi contre la Belgique en 8e de finale de l’Euro 2024, lundi à Düsseldorf, ne fait quasiment plus de doute. Antoine Griezmann, moins étincelant en Allemagne et relégué sur le banc des remplaçants contre la Pologne, lors du dernier match de groupe des Bleus, aura la responsabilité d’animer le jeu des Bleus face à des Diables rouges forcément revanchards.

La probabilité de voir les Bleus utiliser un nouveau système de jeu contre la Belgique, lundi à Düsseldorf, en 8e de finale de l’Euro 2024, se renforce. Dimanche 30 juin, Didier Deschamps a en effet fait travailler ses joueurs en 4-4-2 losange, avec Antoine Griezmann placé juste derrière un duo d’attaquants composé de Kylian Mbappé et de Marcus Thuram.

L’adoption de ce système de jeu, annoncée il y a quelques jours par le journal sportif L’Équipe, devrait permettre à Antoine Griezmann d’exprimer toutes ses qualités dans le cœur du jeu, là où il a l’habitude d’exceller et de peser sur la construction.

Cadre inamovible des Bleus depuis 2014, élément essentiel du sacre mondial de 2018, et meilleur joueur de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2022, le Mâconnais a livré jusqu’ici des performances en demi-teinte lors de cet Euro. Et ce, comme une grande partie de ses coéquipiers, à l’exception notoire de N’Golo Kanté.

Un  « chouchou » moins décisif

Apparu émoussé physiquement et moins tranchant devant le but, notamment lors du 2e match face aux Pays-Bas (0-0), lui qui d’ordinaire est un modèle de générosité et de créativité, Antoine Griezmann s’est retrouvé sur le banc, « pour souffler » lors du dernier match de groupe face à la Pologne (1-1).

Même s’il est finalement entré en jeu à la 61e minute, cet événement est si rare pour celui qui a été longtemps considéré comme le « chouchou » du sélectionneur qu’il a fait couler beaucoup d’encre. Certains médias ont même évoqué un « déclassement » et une rupture entre DD et la star de l’Atletico Madrid, qui n’a marqué que deux fois sur ses 31 derniers matches avec les Bleus…

Dans un entretien accordé dimanche à l’émission Téléfoot sur TF1, Didier Deschamps, souvent irrité lorsqu’il est interrogé sur sa gestion du cas Griezmann en conférence de presse, s’est exprimé sur le rendement de son joueur.

« On a l’impression que vous parlez d’un joueur à la rue complet, s’est-il agacé. Sur le deuxième match contre les Pays-Bas, en restant factuel, il a deux occasions, s’il en met, ça y est, c’est fini, il n’y a plus de débat, même si je sais que si un débat est fini, vous en trouverez un autre. »

Et de poursuivre : « Antoine, je sais ce qu’il est capable de faire. Voilà, il y avait un troisième match, je lui ai parlé, je l’ai fait souffler aussi […]. »

La mise en place de dimanche, avec un Antoine Griezmann placé au plus près des attaquants, indique que Didier Deschamps veut tourner la page et se concentrer sur ce qu’il appelle « une nouvelle compétition ».

En effet, après une phase de groupe assez terne pour des Bleus en manque criant d’efficacité, avec une seule victoire enregistrée en 3 matches et seulement deux buts inscrits (un CSC et un penalty), Antoine Griezmann et ses coéquipiers vont se projeter vers les matchs couperets de la phase finale.

« Le dépositaire de notre jeu »

Des matchs capitaux que le très expérimenté  « Grizou », 33 ans et 132 sélections (44 buts), a l’habitude de jouer.

« On met du temps à trouver l’équipe type […]. Ce qui m’importe, c’est de trouver la meilleure position possible pour Antoine Griezmann, a plaidé, dans Téléfoot, Bixente Lizarazu. J’ai envie de le retrouver à son meilleur niveau. Si on veut aller loin dans cette compétition, on ne peut pas le faire sans un Griezmann à son top. »

« J’espère qu’il va retrouver de la fraîcheur, être plus à l’aise dans cette position [derrière les deux attaquants] », a ajouté l’ancien champion du monde 1998.

Il lui faudra de la fraîcheur et du mental pour chasser les derniers doutes qui subsistent et faire taire les critiques qui ont suivi ses dernières prestations. Car Antoine Griezmann sera, comme l’ensemble des hommes de Didier Deschamps, sous pression face à des Belges forcément revanchards après les dernières déconvenues infligées par l’équipe de France (les défaites en demi-finales du Mondial-2018 et de la Ligue des nations 2021).

« C’est vrai que j’ai envie de gagner cet Euro, avait confié en conférence de presse, avant le début de la compétition, le joueur de l’Atletico. [L’Euro] 2016, ça m’a fait énormément de mal, on était si proches [les Bleus ont perdu en finale et à domicile, en prolongations, contre le Portugal, NDLR], et ensuite, le dernier Euro c’était une histoire de penalties [