Le plus célèbre des artistes Mahi de tout les temps (musique Tchingounmè), Alokpon a été conduit ce samedi dans sa dernière demeure à Savalou. C’est à la suite d’un vibrant au hommage de la nation au Palais des Sport de Kouhounou.
Né vers 1940, le roi du tchingounmè, Houndéffo Anatole, alias Alokpon a succombé le lundi 24 juin dernier des suites d’un malaise au Centre Universitaire Hubert Koutoucou Maga (CNHU-HKM) laissant derrière lui 25 orphelins et 3 veuves. Précurseur depuis l’âge de 20 ans de la musique « Tchingounmè », Alokpon a été pendant plusieurs décennies le porte étendard des valeurs traditionnelles du peuple Mahi dans tous le Bénin et au-delà. Entre le chant et le champ, Alokpon a toujours porté en lui deux amours, la musique et la terre. Ce qui lui a valu plusieurs trophées et surtout deux distinctions nationales. Il est fait chevalier de l’ordre national du mérite agricole et chevalier de l’ordre du mérite social du Bénin.
Pour Gabin Alognon, natif de Savalou et président du comité d’organisation desdits obsèques, le roi Alokpon du fait de l’héritage musical qu’il a laissé est inégalable. Gabin Alognon a tenu à présenter les gratitudes de la famille Houndéfo et de tout le peuple Mahi au chef de l’Etat à le gouvernement béninois à travers le ministre de la culture et tout son staff pour tout ce qui est fait au monde de la culture en particulier à l’occasion des obsèques de leur fils décédé. Il a annoncé l’organisation dès la prochaine fête du 15 août d’un Festival dénommé « Kouhoun Dodo » pour pérenniser l’héritage laissé par Alokpon.
Selon le président de l’Association des artistes traditionnels du Bénin Hountin Kiki « Alokpon était une école, Alopkpon a été tout pour notre association. L’artiste ne meurt pas c’est vrai. Alokpon vit et vivra ». Le ministre de la culture Jean Michel Abimbola présentant l’hommage du gouvernement à l’illustre disparu a présenté l’homme comme un philosophe hors pair. Selon lui le roi Alokpon a beaucoup donné pour la musique et la culture béninoise et sa disparition est une immense perte pour la culture béninoise. Mais à voir la dimension que prend le rythme « Tchingounmè », a souligné le ministre de la culture, son héritage est bien assuré.
A près les hommages le cortège funèbre s’est ébranlé sur Savalou où Alokpon a été inhumé dans sa dernière demeure.