Ce mercredi 31 aout 2016, le maire d’Allada met son fauteuil en jeu à travers un vote de défiance. Sauf miracle, les dés sont jetés. Par ailleurs, pour la première fois un maire d’une commune à statut particulier pourrait être destitué. Le cas du maire de Parakou. 19 conseillers ont déjà signé la demande. Un coup dur à la gouvernance locale au Bénin.
Les jeunes d’Allada n’approuvent pas la destitution de leur maire enclenchée par certains conseillers de cette commune. Suite à la sortie médiatique de ces conseillers mardi 23 aout à l’hôtel Hibiscus de la localité, ces jeunes ont invité les conseillers communaux d’Allada à privilégier l’intérêt général pour le développement de la commune d’Allada et surseoir le vote de défiance. Mais, les douze (12) des dix huit (18) conseillers du conseil communal n’entendent pas raison gardé.
Après avoir brandi la menace de paralysie du conseil communal si l’autorité de tutelle ne convoquait pas la séance de vote de défiance qu’ils réclament du maire depuis un certain moment, l’autorité de tutelle a répondu à leur appel. Les dits conseillers ont en effet exigé la convocation sans délai de cette séance pour le renouvellement de l’équipe de commandement de la commune. Selon ces conseillers, « le processus de destitution du maire Mathias Djigla est irréversible ».
Les conseillers sont convoqués pour ce jour à Allada pour le vote de défiance qui pourrait faire perdre au maire Djigla son fauteuil.
Quant au maire de Parakou, 19 conseilleurs auraient déjà signé la demande de vote de défiance pour sa destitution. La gouvernance locale est donc éprouvée dans certaines communes du Bénin.