Madame Alimatou Abdoulaye a été élue 3ème adjointe au maire de Parakou dans le conseil municipal jeudi. Elle est vue comme celle qui a fragilisé les FCBE au sein du conseil municipal de Parakou. Par le biais d’une interview accordée à Deeman Radio, elle clarifie la situation.
Après l’élection de dame Alimatou au sein du conseil municipal de Parakou, le coordonnateur FCBE de Parakou a confié que la cour suprême sera saisie pour rétablir l’ordre normal des choses. « Aucun accord de gouvernance n’a été signé entre les partis au pouvoir (BR et UP) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) pour que la conseillère FCBE, dame Alimatou Abdoulaye soit sur la liste de l’exécutif municipal actuellement désigné » a-t-il dénoncé.
Dans une interview accordée à Deeman Radio, dame Alimatou apporte des clarifications. L’élue communale explique que tout a commencé par sa mise à l’écart au sein de la Coordination FCBE de Parakou. « Avant même la campagne, j’ai été écartée, les gens ne le savent pas ; ils racontent de n’importe quoi ». Cette mise à l’écart a été accentuée au cours du processus électoral et l’installation du conseil communal plus tard, dit-elle. « J’ai été écartée sur tous les côtés, que ce soit avant et après la campagne. Pour toutes les décisions qu’ils ont prises, j’ai été écartée. A ma grande surprise, à la veille de l’installation du Maire, l’honorable Issoufou est venu me voir pour me présenter la composition du parti. Quand il a fini, je lui ai dit : moi qui suis votre doyenne, votre maman, où m’avez-vous mise ? Il m’a répondu : si tu as d’autres ambitions, on va voir », a-t-elle déclaré.
Dame Alimatou affirme avoir opposé son désaccord à la liste à elle soumise. Malgré cela, ses pairs conseillers n’ont pas pris en compte sa position. On se rappelle, Dame Alimatou fait partie des conseillers FCBE qui ont bloqué la première tentative de l’élection du maire Aboubakar Yaya.
Dans ses explications, l’adjointe au maire avoue qu’elle n’est pas dérangée par les menaces sur fond de saisine de la cour suprême dont parlent certains dirigeants FCBE. « Ils peuvent écrire un livre et aller le déposer à la Cour, c’est leur problème. La loi est là pour tout le monde et tout est clair », explique-t-elle. Elle avoue avoir négocié pour se retrouver au sein de l’exécutif, puisque les ténors FCBE l’ont écartée. « … ils ont dit qu’ils ne savent plus si je suis FCBE ; qu’ils ne me comptent pas », informe-t-elle. Les partis de la mouvance ont alors profité de cette situation et l’ont récupérée.
Conséquence, le parti FCBE déjà marqué par la perte de deux sièges, suite à deux arrêts de la Cour suprême, a aussi perdu le soutien d’un conseiller élu sur sa liste.
J.L.E.T.
