La grande salle de conférence de l’INFOSEC de Cotonou a servi de cadre pour la cérémonie officielle de la signature de la charte nationale du dialogue social du Bénin. Une assise qui a connu la présence du ministre du Travail, de la fonction publique et des affaires sociales, Adjidjatou Mathys, du ministre d’Etat, Secrétaire de la présidence Pascal Irénée Koupaki, des trois ministres en charge de l’enseignement, du président du patronat Sébastien Ajavon et des secrétaires généraux des centrales syndicales. Une présence remarquable, celle du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement et coordonnateur du Système des nations unies, Siaka Coulibaly.
Moment plein d’émotions et de souvenirs. Depuis des années, gouvernement et syndicalistes n’ont pu trouver la marque de confiance réciproque pour aller à cet acte, gage d’une paix sociale. Ce mardi 30 août 2016 entre dans l’histoire de la vie démocratie et de la paix sociale du Bénin. Et pour cause. Les différents partenaires sociaux ont finalement signé la charte nationale du dialogue social. A l’occasion, le représentant des secrétaires généraux des centrales syndicales signataires, Pascal Todjinou dira que c’est une cérémonie spéciale qui va consacrer la naissance d’une nouvelle ère dans le dialogue et des revendications. Il n’a pas manqué de prévenir le gouvernement car la signature de la charte n’est pas une carte blanche donnée. Il ose croire que le régime Talon respectera sa signature et la parole donnée.
Pour le président du patronat « la charte sur le dialogue social est la meilleure voie pour éviter les conflits et pour asseoir une ambiance de travail collectif et de dialogue permanant entre partenaires sociaux… »
C’est une initiative que le Conseil national du patronat du Bénin a toujours voulu de tout son vœu. C’est pourquoi son président Sébastien Ajavon dira que « nos concitoyens attendent beaucoup de nous, dirigeants politiques, chefs d’entreprises, syndicalistes que nous travaillons ensemble pour trouver des solutions à leurs problèmes ». Conscient que les difficultés ne manqueront pas, le chef des patrons d’entreprises a fait savoir que notre nation a plusieurs atouts pour amorcer son développement grâce à sa situation géographique, son agriculture et ses chefs d’entreprises. Pour lui depuis trop longtemps c’est la lourdeur administratif qui ralenti le développement du Bénin. Ainsi, à la signature de cette charte, il ose croire au renouveau et que le dialogue sera privilégié dans tous les secteurs de l’économie nationale.
Sébastien Ajavon a exhorté les uns et les autres à se donner la main pour construire le Bénin à travers un dialogue social franc et constructif.
« Un gage de création des conditions nécessaires à la mise en place des réformes économiques et sociales », selon Siaka Coulibaly
Pour le représentant résident du PNUD et coordonnateur du système des nations unies, Siaka Coulibaly, c’est un jour historique qui vient confirmer l’importance que le gouvernement et le patronat porte à la bonne condition de vie des travailleurs. C’est en cela qu’il affirme que cette signature de la charte est un gage de création des conditions nécessaires à la mise en place des réformes économiques et sociales qui répondront à l’aspiration du peuple béninois surtout des travailleurs. Toutefois, Siaka Coulibaly reste convaincu qu’en prenant le PNUD à témoin les uns et les autres veulent affirmer leur engagement à tout faire pour assurer la justice sociale afin de permettre à chaque fille et fils de ce pays d’accéder à un travail décent et productif. Il a pris l’engagement de veiller personnellement pour que le PNUD apporte tous les appuis nécessaires et son expérience pour que ce processus soit consolidé.
‘’Le gouvernement …mettra tout en œuvre pour renforcer et consolider le cadre du dialogue’’, dixit Koupaki
Le ministre d’Etat, secrétaire à la présidence, Pascal Irenée Koupaki a réaffirmé aux partenaires que le respect de la signature et de la parole donnée ont un sens pour le gouvernement et le président de la république Patrice Talon. Par cet acte, le gouvernement donne la preuve de sa bonne foi à l’apaisement du climat social qui est un vœu cher au chef de l’Etat. Car le gouvernement conscient des méfaits de la tension sociale mettra tout en œuvre pour renforcer et consolider le cadre du dialogue. Il a exhorté les uns et les autres au respect des clauses de la charte pour une meilleure gouvernance syndicale.
Il faut dire que des sept secrétaires généraux, seul Paul Essè Iko n’a pas signé la charte du dialogue national. Les signataires sont : la CSA-Bénin, la CGTB, la COSI-Bénin, l’UNSTB, la CSUB et la CSPIB.