L’opposant togolais Agbeyome Kodjo, accusé par les autorités d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, vient d’introduire à la justice une assignation.
C’est au tribunal de première instance de Lomé que l’ancien Premier ministre a introduit l’assignation, rapporte certains médias togolais. En cause, la décision de l’Assemblée nationale portant la double levée de son immunité parlementaire.
Le candidat à l’élection présidentielle du 22 février dernier demande une annulation de la décision de l’Assemblée nationale. Agbeyome Kodjo avait déjà accusé ses collègues de l’avoir livré au pouvoir pour des faits éminemment politiques.
Dans sa requête d’assignation donnée à l’Assemblée nationale, le député évoque une violation des droits de la défense.
Le candidat de la Dynamique Mgr Kpodzro est déjà convoqué à deux reprises par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale. A chaque fois, il s’est fait représenter par ses avocats.
Jeudi 9 avril 2020, une nouvelle descente des forces de défense et de sécurité à son domicile a provoqué le courroux de certains jeunes acquis à sa cause. Le regroupement des jeunes a été dispersé à coups de gaz lacrymogènes. En milieu d’après-midi, le siège qui a été érigé autour de son domicile a été levé.
Arrivé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle, selon les résultats officiels le créditant de 19,46% des voix, Agbeyome Kodjo continue de contester ces résultats. Il s’était autoproclamé Président élu et continue de réclamer le transfert du pouvoir.
Le pouvoir de Lomé l’accuse d’avoir porté atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’usage des insignes de l’Etat, de nominations illégales, de création d’un site web officiel et de troubles aggravés à l’ordre public, entre autres. Les députés réunis le 16 mars dernier ont levé sa double immunité de député et d’ancien Président de Parlement.
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