(L’image du Bloc Républicain écornée, selon certains observateurs)
Le ministre d’État en charge du développement et de la coordination de l’action gouvernementale Abdoulaye Bio-Tchane doit monter au créneau pour éclairer l’opinion sur le dossier de supposé détournement de projets de retenue d’eau au profit des populations. A ne pas le faire, c’est donner du pain béni aux détracteurs du parti Bloc républicain qui font croire à mauvaise gouvernance et de détournement.
Le ministre d’État Abdoulaye Bio-Tchane se retrouve dans de beaux draps face à ce dossier. Selon certaines sources, le ministre d’État Abdoulaye Bio-Tchane aurait indiqué sa ferme pour abriter la construction de deux retenues d’eau au profit des populations. La question est de savoir si ce site a-t-il été effectivement choisi pour un projet qui est supposé au profit des populations rurales rompues aux exigences agricoles et pourquoi. Quels agriculteurs peuvent alors oser franchir le dispositif sécuritaire d’une ferme privée pour y chercher de l’eau ?
Depuis l’éclatement de ce dossier, silence radio au niveau du ministre d’État. C’est le maire de la commune de Djougou, Malick Gomina, qui dans un communiqué a tenté de dédouaner le ministre d’État. Une sortie qui n’a pas convaincu. Le maire a fait savoir que les études techniques étaient en cours. L’opinion, elle, est restée sur sa faim. Le bon sens recommande au ministre d’État de monter au créneau pour éclairer la lanterne des uns et des autres.
Abdoulaye Bio-Tchane est ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale du président Patrice Talon qui prône la bonne gouvernance depuis 2016 au sommet de l’Etat. Abdoulaye Bio-Tchane est aussi le secrétaire national du parti Bloc républicain (BR) soutenant les actions du gouvernement. Un éclairage est nécessaire pour laver de tout soupçon ABT pour éviter des amalgames avec sa gouvernance dans les arcanes du parti. Le ministre d’État est aussi le président du comité d’organisation de la réforme sur la gouvernance locale, objet de nombreuses polémiques de favoritisme et de dysfonctionnement devant remettre en question l’aboutissement de la réforme. Il est vrai, en ce qui concerne la réforme sur la décentralisation, le ministre d’Etat a clarifié les critères qui ont milité au choix des cadres administratifs et techniques des mairies. Ne pas éclairer la lanterne de l’opinion publique au sujet d’un supposé détournement de projets dans la Donga à son profit, c’est faire le lit à la polémique et à ses corollaires.
Adrien HOUNVENOU