À Niamey, ce dimanche 9 juin, plusieurs organisations de la société civile nigérienne et des syndicats se sont réunies pour une prise de parole commune au sujet des tensions avec le Bénin voisin. Dans leur déclaration conjointe, les membres de la société civile et syndicats réunis tout à l’heure, à Niamey, dénoncent un plan « machiavélique » de « l’impérialisme occidental ».
Pour les signataires de la déclaration, « la nouvelle stratégie » de cet « impérialisme occidental » consiste à susciter coûte que coûte un conflit armé entre le Niger et le Bénin « dans lequel s’ingèrera la France ».
Du point de vue des organisations de la société civile et les syndicats réunis ce dimanche à Niamey, le président béninois, Patrice Talon, porte avec Paris un projet de déstabilisation du Niger tandis que le CNSP, lui, ne cède pas aux provocations.
Mercredi, cinq citoyens nigériens sont interpellés à Sèmè-Kpodji au niveau du terminal portuaire béninois du pipeline par lequel transite le pétrole nigérien. Le procureur parle le lendemain de doutes sur leur identité, sur l’usage de faux badges et d’une entrée frauduleuse sur le site.
Samedi 8 juin 2024, les autorités militaires de Niamey, dans une communication, dénoncent un kidnapping, une prise d’otage. Le CNSP affirme qu’il s’agissait d’une mission officielle et conforme de surveillance du chargement du pétrole nigérien.
Ce dimanche 9 juin 2024, les organisations de la société civile nigériennes et syndicats signataires de la déclaration condamnent un « enlèvement » et une « séquestration de nos compatriotes membres de WAPCO Niger ». Ils exigent des libérations immédiates et sans conditions. Les signataires annoncent aussi la mise en place dans les quartiers de comités de vigilance et de riposte. Et l’organisation le vendredi 21 juin de manifestations de soutien au CNSP sur l’ensemble du territoire.
Avec RFI