« Nous sommes dans un processus de transition », a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine, ce mardi 15 août, à la sortie de son audience avec le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby. Le Premier ministre de la junte nigérienne s’est dit porteur d’un message de la part du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahmane Tiani.
Après avoir rencontré Saleh Kebzabo, le Premier ministre tchadien à Ndjamena, Ali Mahaman Lamine Zeine a été reçu par le président. À la sortie de cette audience, il a fait une déclaration :
« Nous sommes arrivés porteurs d’un message du chef de l’État nigérien, le général Tiani, qui exprime sa solidarité et sa fraternité et nous demande de renouveler, tous, ce sentiment de bon voisinage et de bonne fraternité entre le Tchad et le Niger. Nous sommes dans un processus de transition. Nous avons expliqué les tenants et les aboutissants, réitéré toute notre disponibilité à rester ouverts et à échanger avec toutes les parties, mais aussi insisté sur la nécessaire indépendance de notre pays. Il faut qu’on le dise : c’est un pays souverain. Nous devrions discuter avec tous les partenaires qui le comprennent. Nous ne sommes pas fermés. Et de manière tout à fait déterminée, nous allons avancer avec l’aide de Dieu. »
« Nous sommes dans un processus de transition », déclare donc le Premier ministre de la junte. Pour rappel, lundi 14 août, le ministre des Affaires étrangères du président renversé Mohamed Bazoum a dit qu’il n’était pas question de parler de transition.
Cette journée de mardi a également été marquée par un autre échange, cette fois par téléphone, entre le président russe, Vladimir Poutine, et le dirigeant d’une autre junte, le Malien Assimi Goïta. Selon Moscou, les deux hommes ont « souligné l’importance de régler la situation au Niger uniquement par des moyens pacifiques, politico-diplomatiques ».
Du côté des États-Unis, le secrétaire d’État Antony Blinken a dit aussi « rester concentré sur la voie diplomatique ». Une porte-parole du département américain de la Défense a, quant à elle, rappelé que les États-Unis ont investi « des centaines de millions de dollars dans des bases et se sont entraînés avec l’armée nigérienne ». « Le Niger est un partenaire et nous ne voulons pas que ce partenariat disparaisse », conclut-elle.