Les écoles du Bénin ont rouvert leurs portes lundi 11 mai, après plus de 40 jours de fermeture. Constat : les gestes barrières ainsi que les autres mesures dictées par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus sont partiellement respectés dans certains établissements d’enseignements primaire et secondaire.
Déjà 48 heures que les portes des écoles ont rouvert au Bénin. Les élèves rechignent à garder les masques toute la journée, les enseignants restent inquiets. Le gouvernement, de son côté, a promis des masques gratuits, des dispositifs de lavage de mains et la poursuite du dépistage massif des enseignants.
Le constat à Natitingou
En effet, dans le septentrion, sur quatre dispositifs de lavage des mains installés au CEG 1 de Natitingou, seulement deux sont opérationnels. Dans les salles de classe, les apprenants sont assis à deux, voire trois par table. Aussi bien dans les classes que dans la cour de l’établissement, à peine quelques élèves portent de masques. En dehors des apprenants, plusieurs enseignants du collège sont aussi sans masque.
Au niveau du primaire, en l’occurrence à l’école urbaine centre de Natitingou, dans les classes de CM2, les mesures de distanciation physique sont certes respectées, mais le port de masque reste partiel. Cette situation est pratiquement la même dans tous les établissements, sur toute l’étendue de la commune de Natitingou.
Dans l’Ouémé et le Couffo
Dans la partie méridionale du pays, le bilan est positif dans certains collèges surtout par rapport au port obligatoire de masques. Les réfractaires sont renvoyés des classes et obligés à s’acheter les masques. Toutefois, pendant la récréation, des élèves ou écoliers plient soigneusement les masques dans les poches. « Un travail de sensibilisation devrait être fait en amont avant la réouverture des classes », conseille un parent d’élève qui le pléthore du nombre d’élèves. C’est le cas au CEG 1 Ekpè qui tourne son effectif de 7.000 élèves de 7 heures à 19 heures tous les jours par défaut de salles de classe. Au Ceg Cococodji avec son effectif de 5.000 élèves, c’est le même scenario. « Il n’y a aucune classe qui puisse permettre de respecter les 1 mètres entre les élèves et de faire suivre les cours à tout le monde », se désole un enseignant. A Ekpè, une tornade a emporté la toiture de plusieurs salles de classes paralysant les cours chez certains élèves depuis lundi.
Dans le Couffo, les élèves du CEG 2 d’Azové dans la commune d’Aplahoué ont boycotté, quant à eux, les cours dans la matinée du mardi 12 mai exigeant de la part des autorités la distribution gratuite et immédiate des masques. Ce n’est pas le cas des élèves du Ceg 1 d’Azové qui étaient aux cours.
C’est dans cette ambiance que les écoles ont rouvert leurs portes au Bénin en cette période de crise sanitaire de la Covid 19.
Jean-Louis KOGBEDJI