États-Unis : A 16 jours de la présidentielle, Donald Trump défie Kamala Harris en employé de chez Mc Do

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À à peine plus de deux semaines de la présidentielle aux États-Unis, Donald Trump a tenté un coup de communication, dimanche 20 octobre. Alors qu’il accuse Kamala Harris de mentir quand elle dit avoir eu un job d’été chez Mc Donald’s en 1983, le candidat républicain s’est mis en scène dans un restaurant de la célèbre chaîne de fast-food. Pendant quelques minutes, celui-ci est passé en cuisine derrière la friteuse pour attaquer sa rivale.

« J’ai toujours voulu travailler chez McDonald’s. » Face aux caméras, Donald Trump a troqué sa veste bleu nuit pour un tablier gris foncé avant de se glisser durant une quinzaine de minutes dans la peau d’un employé de la célèbre chaîne de fast-food. En cuisine, le candidat républicain à la Maison Blanche prépare les frites suivant les indications qui lui sont données, puis sert lui-même les commandes à emporter à des conducteurs surpris de le voir là. « Je pourrais faire ça toute la journée !, lance-il alors. J’aime bien ce job, je crois que je vais revenir travailler ici ! »

Amateur de frites et de burgers, ce n’est pourtant pas pour une dégustation au cours d’un nouveau passage de sa campagne en Pennsylvanie qu’il s’est arrêté ici. Si Donald Trump a tenu à une telle mise en scène, c’était surtout pour accuser une nouvelle fois Kamala Harris d’avoir menti. « L’un des points importants de son CV, c’est son travail chez McDo. Elle dit que c’était dur, qu’elle a travaillé à la friteuse, qu’il y faisait très chaud : mais c’est faux ! C’est une menteuse ! » l’a-t-il alors une nouvelle attaquée.

Si l’ancien président n’apporte par ailleurs aucune preuve à ses déclarations, il n’en reste pas moins en effet que, depuis plusieurs semaines, la candidate démocrate met en avant le fait qu’elle a travaillé chez Mc Donald’s lorsqu’elle était étudiante il y a 40 ans.

Le comportement de Donald Trump « avilit la fonction présidentielle » 

Pendant ce temps là, Kamala Harris fêtait, elle, ses 60 ans en Géorgie où elle continue de courtiser les électeurs afro-américains. Après la rappeuse Lizzo et le chanteur de RnB Usher, celle-ci a reçu, dimanche 20 octobre, le soutien de Stevie Wonder, une immense vedette noire, qui lui a chanté « Happy Birthday » dans une église de la région d’Atlanta. La candidate démocrate, qui est baptiste, s’est exprimée dans deux églises de la région fréquentées par des fidèles afro-américains, insistant sur la « compassion », le « respect » et l’« amour » face à « ceux qui attisent les divisions, propagent la crainte et provoquent le chaos ».

Toujours ce dimanche, lors d’une interview sur MSNBC, Kamala Harris a aussi réagi aux insultes grossières proférées la veille par Donald Trump qui l’a qualifiée de « vice-présidente de merde » lors d’un meeting. Un tel comportement, « de la part d’un ancien président des États-Unis, avilit la fonction présidentielle », a-t-elle répliqué avant de mettre, elle aussi, une nouvelle fois, le cap sur la Pennsylvanie, l’un des principaux États pivots de la présidentielle. À 16 jours du scrutin, la vice-présidente et le milliardaire mettent les bouchées doubles dans une course de plus en plus tendue.