Un fait peu ordinaire, depuis le 06 avril 2016 où le président de la République, Patrice Talon a accédé au pouvoir, s’est produit ce lundi de pâques à Cotonou.
Patrice Talon dans les rues de Cotonou ce lundi 13 avril 2020. Il s’est offert une petite balade ce lundi de Pâques. Vêtu d’un boubou, modèle Good Luck (nom de l’ancien président du Nigéria) de couleur blanche, le chef de l’État, Patrice Talon, a été aperçu au volant d’un véhicule de couleur noire dans les rues de Cotonou sans la garde république voire un de ses gardes de corps. Cette scène a suscité la curiosité de nombreux citoyens qui l’ont acclamé sur son passage. La vidéo a été commentée à profusion sur les réseaux sociaux.
Au cours de cette balade, Patrice Talon était seul à bord du véhicule. Depuis la crise sanitaire pour laquelle il s’investit avec son gouvernement pour éviter la propagation de la pandémie au Bénin, c’est la première fois que le chef de l’Etat s’est donné à cette balade, du moins publiquement. Selon certains internautes, le premier citoyen du Bénin n’avait pas porté son masque de protection. Se référant au communiqué du ministre de l’intérieur qui rend obligatoire le port du masque dans les communes du cordon sanitaire, plusieurs de ses compatriotes s’indignent et critiquent leur président. Surtout que des citoyens auraient été verbalisés ou sanctionnés à l’intérieur du cordon sanitaire par la police depuis le 8 avril où le port de masque est rendu obligatoire.
A l’opposé, les partisans et sympathisants inconditionnels de Patrice Talon. n’ont pas tari d’ardeur pour défendre l’acte posé par l’homme fort du 6 avril 2016. Dans leur argumentaire, ils avancent que le chef de l’Etat était seul à bord du véhicule et les vitres fermées. Le port de masque n’est donc pas obligatoire car selon ses soutiens, Patrice Talon n’avait personne à ses côtés qui pourrait être contaminé par un éventuel virus.
Ce n’est qu’à sa descente de véhicule que le port de masque peut être rendu obligatoire, selon les sympathisants et autres soutiens du chef de l’Etat.
Armelle C. CHABI