Même si beaucoup de Béninois se sont cachés le nez et la bouche ce mercredi 8 avril, tout le monde n’avait pas son masque.
Sur les visages, il y avait de tout avec notamment le masque chirurgical subventionné par l’État et vendu à 200 francs CFA dans les 200 officines de pharmacies du corridor sanitaire. Mais il y avait aussi beaucoup de masques colorés, faits en tissu africain, tandis que certains se sont servis de leur foulard ou de leur écharpe.
Une police tolérante
Face à ces solutions « à la béninoise », la police, déployée tôt ce matin aux carrefours pour contrôler le respect de la mesure, s’est montrée tolérante. En revanche, elle a été intransigeante avec les sans-masques : lorsque vous êtes à moto ou en voiture, la police l’immobilise et vous oblige à aller vous procurer le masque avant de vous remettre vos clés.
Ceux qui n’avaient pas de masque hier matin estiment que le prix de vente est trop élevé ou disent qu’il y a pénurie dans les pharmacies. Enfin, il y a ceux qui pensent qu’un visage masqué est source d’inconfort : « Je suis mal à l’aise et j’étouffe », expliquait un badaud.
Depuis mardi, minuit, le port du masque de protection est obligatoire dans les lieux publics au Bénin, afin d’enrayer la progression de l’épidémie de coronavirus.
RFI