Tiando explique la validation des dossiers de candidature des députés

Politique

La sortie médiatique du président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) Jean-Baptiste Elias, le 15 septembre dernier, a fait sortir de son silence le président de la CENA Emmanuel Tiando. Au cours d’un point de presse jeudi 26 septembre 2019, il s’est prononcé, entre autres, sur la validation des dossiers de candidature des députés aux législatives 2019.

Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) apporte des réponses suite aux déballages de Jean-Baptiste Elias sur les irrégularités contenues dans les dossiers de déclaration de candidatures des députés et validées par l’institution dirigée par Emmanuel Tiando. Au cours d’un de presse, jeudi 26 septembre 2019, le président de laCENA a expliqué la validation des dossiers de candidature des députés

Dans un premier temps, Emmanuel Tiando fait remarquer qu’il ne s’agit «ni de révélations ni de déballages». Pour lui, il s’agit «de faits déjà connus puisque la CENA elle-même les a évoqués au cours de sa conférence de presse du 13 mars 2019 suite aux accusations de favoritisme faites par certains partis et même des individus à l’issue de la publication de la liste des partis politiques retenus pour prendre part aux élections». Emmanuel Tiando relève que ce jour-là, la CENA avait donné des explications aux différents griefs. Donc, «il n’y a rien de nouveau dans ce que Jean-Baptiste Elias a dit». Il a tout au plus repris ce que l’institution avait déjà porté à la connaissance de l’opinion publique. Ensuite, le président de la CENA a précisé que ces faits évoqués par le président de l’ANLC ont fait l’objet de plusieurs recours devant la Cour constitutionnelle. Selon le président Tiando, la Cour constitutionnelle les a examinés au cours de plusieurs audiences publiques et aucun des recours n’a prospéré.

Enfin, le président de la CENA Emmanuel Tiando relève que le président de l’ANLC Jean-Baptiste Elias n’a pas fait, sciemment, état de ce que le dossier a fait objet de plusieurs séances de travail entre la CENA et une délégation de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) sous sa présidence, lui-même. Selon le président Tiando, par lettre du 2 avril dernier, le président de l’ANLC l’a informé de son souhait «d’auditionner deux cadres de la CENA responsables du comité chargé de l’étude des dossiers au sujet d’une plainte relative au traitement des dossiers de déclaration de candidature». Le président Tiando a demandé à connaître l’origine et le contenu de la plainte mais Jean-Baptiste Elias lui a opposé un refus catégorique
Par ailleurs, Emmanuel Tiando a expliqué que certaines observations faites en premier ressort par le comité des cadres ont été invalidées après vérifications sur instruction. Alors, il se demande si le président de l’ANLC s’est assuré que les documents dont il dispose sont fiables ou pas. Mieux, il demande, de qui Jean-Baptiste Elias détient-il ces documents«puisque aucun cadre n’est censé les détenir. Car, ce sont des documents qui comportent des données personnelles dont la divulgation est encadrée par la loi». En somme, le président de la CENA Emmanuel Tiando pense que «la démarche et les objectifs de la démarche de Jean-Baptiste Elias suscitent des questions qui s’analysent comme une intention manifeste de nuire à la crédibilité de la CENA à des fins inconnues».