Selon les scientifiques, notamment ceux de la conservation de la nature en France, près de seize mille espèces sont menacées de disparition de la planète terre : environ huit mille pour les plantes et sept mille pour les animaux.
Dans la plupart des groupes, le pourcentage d’espèces menacées varierait entre 12 et 52% :
12 % des oiseaux sont menacés ; 23 % des mammifères sont menacés : 32 % des amphibiens ont menacés : 42 % des tortues sont menacées ; 25 % des conifères sont menacés ; 52 % des cycadales sont menacés. Au nombre de ces espèces, il y a la tortue marine. Longtemps pourchassée pour sa chair ou sa carapace, elle jouit aujourd’hui d’une relative protection.
Le journal officiel de la République française du 7 décembre 2000 rapporte l’article 2 de l’arrêté des Ministres de la culture et de la communication, de l’agriculture et de la pêche, de l’aménagement du territoire et de l’environnement du 9 novembre 2000 qui stipule : « Sont interdits, sur le territoire national et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des oeufs et des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation ou, qu’ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de spécimens des espèces de tortues marines ». La Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) qui tient à partir de demain samedi 24 août 2019 à Genève la 18e conférence triennale l’a classé aussi « espèce en danger ».
La tortue marine est un reptile aquatique de l’ordre des Chéloniens au nombre de sept espèces recensées actuellement. Ce sont des espèces adaptées à la vie en mer mais qui vont à terre pour pondre leurs œufs. Tous les ans, à la saison de ponte les femelles viennent pondre leurs œufs sur la plage. Chaque femelle peut faire environ 6 fois le tour dans la saison pour pondre une centaine d’œufs à chaque fois. Imaginez ce nombre important d’œufs au même endroit sans aucun investissement direct pour les prédateurs.
La tortue marine vient au Bénin, notamment à la plage de Tokplégbé à Cotonou pour pondre des œufs. Les bébés tortues naissent seuls, délaissés par leur mère. Ils doivent affronter tout seul le monde. Une fois né le bébé tortue doit rapidement retrouver la mer. Le risque pour ne pas devenir tortue est énorme. Pour Etienne Djossou de Tokplégbé qui a fait de la préservation de cet animal une passion, les plus grands prédateurs sont les hommes qui peuvent ramasser les œufs pour leurs besoins alimentaires et même la mère tortue pour la viande.
Il avoue être toujours en lutte avec certains d’entre eux pour permettre cette passion. Il est heureux de constater cette passion de citoyens béninois qui participent à leur manière et à leurs frais à la pérennisation de cette espèce : ramassage des œufs, couvoirs traditionnels, éclosion des bébés tortue et leur largage dans la mer. Une grande passion à encourager