Ces derniers jours ont été marqués par de sanglants troubles dans les Collines. Le Bénin a basculé dans la violence post-électorale. Plusieurs localités sont devenues des théâtres d’affrontement entre populations et forces de l’ordre. Face à une telle situation, des hommes de paix oppose à la violence la paix. C’est le cas du responsable à la communication et à la jeunesse du parti Fcdb, Fred Adriano Houénou. Dans un texte intitulé « ça suffit » posté sur sa page facebook, il interpelle les consciences et appelle tous les Béninois à l’apaisement.
C’est un cri de cœur de Fred Houenou lance à travers son message intitulé « Ça suffit ». Face aux troubles dans plusieurs localités du pays et le silence de l’élite béninoise, l’ancien conseiller technique à la jeunesse du président Boni Yayi, Fred Houénou interpelle les consciences. A travers unE publication sur sa Page Facebook, Fred A. Houénou invite les Béninois à au patriotisme en extirpant de leur âme les vieilles semences de haine tout en s’imposant la priorité de l’amour sacrificiel pour la patrie. « Ça suffit!
Citoyens , l’heure nous est venue d’être uniquement Béninois, avec la fierté de nous dire que cela suffit . S’il doit y avoir dans nos âmes de vieilles semences de haine, écartons- les Il y a eu des erreurs certes. N’y songeons que pour les réparer. L’heure est en fait venue pour chaque citoyen de prendre toute sa part de la défense du bien commun, de donner plus et de consentir à recevoir moins. » Peut-on lire dans son post.
Dans son analyse, l’ancien président du parti Rassemblement pour une alternative progressiste (RAP) devenu membre fondateur du parti Force cauris pour le développement du Bénin trouve que la situation actuelle est le résultat des options politiques du passé. « Depuis trente ans, nous avons laissé chaque communauté paraître à travers les rues avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l’incendie. (Chaque groupe ethnique avait son parti politique et son leader. Toute chose qui met à mal l’unité nationale. Des acteurs politiques qui ne comprennent pas que la pérennité de la démocratie est une quête permanente, un état d’esprit mais aussi et surtout un comportement) », fait-il remarquer. Un constat désolant, en somme.
A l’état actuel des choses, il ne s’agit point de chercher à situer les responsabilités :«Nous avons le droit et le devoir de dénoncer avec Courage et vivacité l’aveuglement volontaire de l’élite intellectuelle, l’infinie cupidité de la classe politique et le rabougrissement d’une jeunesse incapable de se soustraire de cette allégeance servile aux dogmes et autres principes rétrogrades qui ont rendu possible cette heure aussi pleine de périls que nous vivons. »
Il propose alors des solutions idoines et urgentes pour sortir de la situation actuelle. « Il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de notre pays, c’est que tous les progressistes rassemblent toutes leurs forces, de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar ».
L’Intégralité du post de Fred A. Houénou
Ça suffit!
Citoyens, l’heure nous est venue d’être uniquement béninois, avec la fierté de nous dire que cela suffit . S’il doit y avoir dans nos âmes de vieilles semences de haine, écartons-les. Il y a eu des erreurs, certes. N’y songeons que pour les réparer. L’heure est en fait venue pour chaque citoyen de prendre toute sa part de la défense du bien commun, de donner plus et de consentir à recevoir moins.
Maintenant, comment peut-on guérir le mal si l’on ne sonde les plaies ?
Voici donc les faits :
Depuis trente ans, nous avons laissé chaque communauté paraître à travers les rues avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l’incendie. (Chaque groupe ethnique avait son parti politique et son leader. Toute chose qui met à mal l’unité nationale. Des acteurs politiques qui ne comprennent pas que la pérennité de la démocratie est une quête permanente, un état d’esprit mais aussi et surtout un comportement).
Eh bien, citoyens, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que tels faits, dans un pays, engagent la conscience de la société toute entière ; que moi je m’en sens aussi responsable et solidaire, mais cette responsabilité ne cache pas celles des autres. Nous avons le droit et le devoir de dénoncer avec Courage et vivacité l’aveuglement volontaire de l’élite intellectuel, l’infini cupidité de la classe politique et le rabougrissement d’une jeunesse incapable de se soustraire de cette allégeance servile aux dogmes et autres principes rétrogrades qui ont rendu possible cette heure aussi pleine de périls que nous vivons.
Quoiqu’il en soit, citoyens, il n’y a plus, au moment où nous sommes menacés de sauvagerie, qu’une chance pour le maintien de la paix et le salut de notre pays, c’est que tous les progressistes rassemblent toutes leurs forces, de s’unir pour que le battement unanime de leurs cœurs écarte l’horrible cauchemar. Ne nous laissons pas effrayer par des commotions momentanées, secousses nécessaires peut-être des grands enfantements. Ne soyons pas injustes pour les temps que nous vivons, ne voyons pas notre pays autrement qu’il ne l’est. L’ère des révolutions se fermera, l’ère des améliorations commencera. Le perfectionnement des peuples quittera la forme violente pour prendre la forme paisible ; le temps viendra où la providence va substituer à l’action désordonnée des agitateurs l’action calme des pacificateurs.
Tous Béninois
Fred Adriano HOUENOU