Sur instruction du chef de l’Etat, les membres du gouvernement ont entrepris une tournée d’explication et de sensibilisation des producteurs du coton sur la situation actuelle de la société de développement du coton (Sodeco). C’est dans ce cadre que les ministres ressortissants du département du Zou sont descendus les 21 et 22 novembre sur le terrain pour informer leurs parents.
Composée des ministres Martial Sounton de la fonction publique, de Bonaventure AKE Natondé des travaux publics et de Christian Sossouhounto en charge de l’urbanisme, la délégation a parcouru les communes de Djidja, d’Abomey, de Zogbodomey, de Zakpota et de Zagnanado. Pour mieux faire passer le message, les émissaires du gouvernement ont préféré la langue nationale fon pour éclairer la lanterne des producteurs.
A la création de la Sodeco, c’est un opérateur économique qui a accepté de porter la part sociale des producteurs qui s’élève à 17%. Ce même opérateur qui détient déjà plus de 33% du capital de la société totalise ainsi plus de 51% de part dans la Sodeco. Il était dit qu’après deux (02) ans d’activités, cet opérateur économique libère les 17% des producteurs. Ce qu’il n’a pas fait depuis quatre (04) ans. Et comme c’est celui qui détient la grande partie du capital qui nomme les responsables de la société, cet opérateur peut refuser de faire tourner les usines à cause de ses déboires avec l’Etat. C’est mesurant alors les conséquences fâcheuses d’un éventuel refus d’égrener le coton que le gouvernement a décidé de prendre en charge la part sociale des producteurs pour le moment. L’Exécutif ne s’est pas seulement contenté de prendre la part des producteurs, il a payé à l’opérateur économique les six (06) milliards correspondant aux 17%. Mais les rumeurs suscitées par la décision du gouvernement nous obligent à aller vous voir pour vous donner la bonne information.
Voilà la substance du message apporté aux cotonculteurs des communes du ZOU par les trois ministres accompagnés pour la circonstance de Pascal Gandaho et Edgar Soukpon respectivement directeur adjoint de cabinet et chef de cabinet du président de la République. Les producteurs ont bien accueilli la nouvelle et ont encouragé le gouvernement à tenir bon parce qu’il défend une cause juste. « C’est notre intérêt qui est en jeu », ont ajouté les producteurs.
Saisissant l’occasion, les producteurs de l’or blanc ont souhaité que le gouvernement entretienne les pistes rurales aux fins de leur faciliter le transport du coton. La question à temps après la commercialisation a été également évoquée. A ces différentes préoccupations des paysans, les ministres Martial Sounton de la fonction publique, de Bonaventure Aké Natondé des travaux publics et de Christian Sossouhounto en charge de l’urbanisme, ont apporté des réponses éclaires et rassurantes. C’est donc avec la joie et le sentiment bien accompli que les émissaires de Boni YAYI ont quitté le Zou.