Chefferie traditionnelle  : Les réserves du député Arifari Bako après l’adoption de la loi 

Santé & Culture
Au Bénin, le vote de la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle par les députés de la 9ème législature suscite des critiques. C’est le cas du député Nassirou Arifari Bako qui n’a hésité un instant à faire cas de ses réserves.
La pomme de discorde, selon le député, se situe au niveau de l’article 14 qui tente de définir les modes de dévolution du pouvoir avec  les lignées déterminées dans cette loi. Pour le député Nassirou Arifari Bako, cet article est une grave erreur et il faut le supprimer le plus tôt possible pour ne pas créer des mécontents. Il se désole de la façon dont on a aligné les rois au point où  5, ou 6 sont  équivalents aux rois de Nikki. » C’est déplorable », a-t-il fait savoir. 
A en croire le député BR, les initiateurs du projet de loi  sur la chefferie traditionnelle doivent savoir raison garder pour ne pas créer de problèmes de préséance et des conflits sur le terrain. 
Après l’adoption de cette loi, on retient désormais au Bénin 16 royaumes et 90 chefferie réparties en 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. Cette réparation faite par les députés à travers une loi contient encore des lacunes, selon l’ancien Ministre des affaires étrangères Arifari Bako. Pour lui, les royaumes contiennent des aires culturelles. Ces aires culturelles existent au Bénin mais qui n’ont pas été prise en compte.
Selon les arguments donnés par les députés aux dires de Nassirou Arifari Bako, ils ont tenu compte de l’animation coloniale et des traités de protectorat et d’amitié avec un certain nombre de sociétés ou d’autorités quotidiennes. Pour le député Nassirou Arifari Bako, il est indispensable de dire à la population béninoise ce qu’on a fait de ces traités. Ce qui a le plus marqué le député est le cas des pays dendi. Ces pays ,à ses dires, n’ont jamais dépendu de quelques autorités quotidiennes dans ce pays jusqu’à ce jour. Mais on les classe dans la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle comme chefferie et non pas royaume parce qu’il y a deux points de réussite. Il  évoque le cas de Karimama reconnu depuis 1895 par le même traité qui existe encore et confirmé en 1897. Le même problème se pose au niveau de Banikoara. A ce niveau, le type d’organisation de l’autorité coutumière est spécifique, dit-il.
Après les observations de l’ancien ministre des affaires étrangères, on se demande à qui le tour pour d’autres réserves sur l’adoption de cette loi qui est un grand pas au Bénin!
Boniface KABLA