Accord de trêve en Ukraine : Poutine favorable sous conditions, Zelensky dénonce des «manipulations»

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En Russie, le président russe Vladimir Poutine s’est exprimé jeudi 13 mars sur la possibilité d’un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine. La Russie se dit « pour, mais il y a des nuances », et le dirigeant russe estime que la trêve doit mener à une « paix durable ». Si Donald Trump a salué une déclaration « prometteuse », le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé des « manipulations » de la part de Vladimir Poutine.

 Le président russe Vladimir Poutine s’est dit pour à un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, « mais il y a des nuances » a-t-il précisé. Il a évoqué la possibilité d’un entretien téléphonique avec le président américain Donald Trump.

  • Le président américain Donald Trump a salué la déclaration de Vladimir Poutine, la qualifiant de « prometteuse», mais qui n’était « pas complète ». Il estime que « ce serait très décevant » si la Russie rejetait la proposition sur l’Ukraine.
  • Le président ukrainien a dénoncé des «les paroles très prévisibles et très manipulatrice de Vladimir Poutine».
  • Vladimir Poutine a affirmé que les troupes russes continuaient d’avancer sur quasiment l’ensemble du front en Ukraine, alors qu’une délégation américaine est arrivée en fin de matinée à Moscou pour tenter de convaincre la Russie d’accepter la trêve.

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19h27 : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les « propos manipulateurs » de son homologue russe Vladimir Poutine sur la proposition américaine de cessez-le-feu, l’accusant de vouloir « faire traîner les choses » afin de poursuivre la guerre.

« Nous avons tous entendu les paroles très prévisibles et très manipulatrices de Poutine en réponse à l’idée » de cette trêve, a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, appelant à accroître la pression sur Moscou. 

17h40 : Le chef de l’État russe a semé quelques petits nouveaux petits cailloux, mais sans jamais rien vraiment dévoiler de son jeu. On voit d’abord sans surprise que Vladimir poutine continue à vouloir ménager Donald Trump. Ses premiers mots sont pour lui : « Je voudrais commencer par exprimer ma gratitude au président des États-Unis, le président Trump, pour avoir accordé autant d’attention au règlement en Ukraine ». Mais, premier véritable et nouveau petit caillou, le président russe a cité aussi juste après les dirigeants de quatre pays qui à ses yeux s’investissent dans le règlement du conflit. La Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. Soit les piliers des Brics, cette enceinte diplomatique qu’il affectionne tant.

Pas un mot, pas un seul pour les Européens avec qui le torchon brûle depuis plusieurs semaines. C’est sa diplomatie qui a assumé la charge quelques heures auparavant. Sergueï Lavrov a déclaré « ne pas être intéressé par la position des pays de l’UE dans le règlement du conflit en Ukraine ». Réponse particulièrement directe au secrétaire d’État américain Marco Rubio : celui-ci avait estimé que les Européens allaient « devoir être impliqués » sur l’Ukraine.

Quant à l’envoi de soldats de la paix européens en Ukraine poussé par Londres et Paris, en cas d’arrêt des hostilités, le ton est encore monté d’un cran. Pour la porte-parole de la diplomatie russe, cela serait considéré par Moscou comme « un conflit armé direct » avec ses troupes.

17h00 : Pour Guillaume Ancel, ancien officier, spécialiste des questions militaires, « Donald Trump et Vladimir Poutine sont en train de nous dérouler une pièce de théâtre qu’ils ont déjà écrite ». Au micro d’Andréane Meslard, il explique que «Vladimir Poutine a déjà dealé avec Donald Trump et surtout, il a besoin de cette victoire pour le 9 mai 2025 qui sont les 80ᵉ commémorations de la grande victoire de l’URSS contre le nazisme. »

16h45 : Le président américain Donald Trump a salué la déclaration de son homologue russe Vladimir Poutine qui s’est dit d’accord, sous réserve, avec la proposition américaine d’une trêve de 30 jours. Donald Trump a néanmoins jugé que cette déclaration était incomplète, et a réitéré son intention de dialoguer avec Vladimir Poutine. Il estime que « ce serait très décevant » si la Russie rejetait la proposition sur l’Ukraine.

Donald Trump, dont l’émissaire spécial Steve Witkoff est arrrivé en Russie, a ajouté que les discussions des Américains avec l’Ukraine avaient porté sur « les morceaux de territoire qui seraient conservés et perdus et sur tous les autres éléments d’un accord final » de paix.

« Il est aussi question d’une centrale électrique », « une très grande centrale électrique – qui va l’avoir et qui va avoir ceci ou cela », a poursuivi le président américain, en recevant à la Maison Blanche le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.

16h25 : Le président russe affirme que les « prochaines étapes » vers une trêve dépendront de l’avancée russe dans la région de Koursk. « En fonction de l’évolution de la situation sur le terrain, nous nous mettrons d’accord sur les prochaines étapes pour mettre fin au conflit et parvenir à un accord acceptable pour tous », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Kremlin.

Au nombre des réserves exprimées, Vladimir Poutine a cité les incertitudes sur l’évolution « rapide » de la situation dans la région russe de Koursk (ouest) et ailleurs, ainsi que les interrogations du Kremlin sur les modalités de contrôle d’une trêve alors que « le front s’étire sur 2 000 kilomètres ».

16h15 : Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que son pays était « pour » une trêve en Ukraine proposée par Washington, mais qu’il y avait des « nuances » et des « questions importantes » à régler.

« Nous sommes pour, mais il y a des nuances », a-t-il dit lors d’une conférence de presse au Kremlin. « Comment garantir qu’une telle situation ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ? (…) Ce sont des questions sérieuses », a-t-il ajouté ensuite. « Nous devons en parler avec nos partenaires américains, peut-être appeler le président (Donald) Trump », a ajouté Vladimir Poutine.

16h10 : Le président Vladimir Poutine a affirmé que les troupes russes continuaient d’avancer sur quasiment l’ensemble du front en Ukraine, alors qu’une délégation américaine est arrivée en fin de matinée à Moscou pour tenter de convaincre la Russie d’accepter la trêve

« Les troupes russes progressent dans pratiquement tous les secteurs de la ligne de contact », a déclaré Vladimir Poutine.

16h04 : Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi 13 mars que toute trêve en Ukraine devait mener à une paix « durable » et non à une simple pause dans les hostilités, avec un processus de règlement du conflit qui s’attaque aux « causes profondes ».

« Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise », a déclaré Vladimir Poutine, selon des propos retransmis à la télévision.