Présidentielle au Cameroun : Les candidats de l’opposition en rang dispersé, pour le moment

Actualités

Au Cameroun, Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l’UDC et maire de la ville de Foumban dans l’ouest du pays, a annoncé vendredi sa candidature à la présidence de la République. Cette annonce intervient après plus d’une dizaine d’autres, toutes issues des rangs de l’opposition, et quelques autres de la société civile. Des candidatures en cascade alors que plusieurs leaders de l’opposition avaient annoncé travailler à la désignation d’une candidature unique face à celle du pouvoir. Une option de moins en moins d’actualité ?

Maurice Kamto du MRC, Cabral Libii pour le compte du PCRN, Akere Muna au nom du parti Univers et donc aussi Tomaïno Ndam Njoya pour l’UDC… tous ces leaders et d’autres, parmi les plus représentatifs de l’opposition camerounaise sont déjà des candidats déclarés à l’élection présidentielle d’octobre 2025.

S’ils doivent encore passer le tamis des validations par Elecam, l’organe en charge des processus électoraux au Cameroun  et des recours éventuels au Conseil constitutionnel, à l’évidence – et pour le moment -, c’est en rang dispersé que l’opposition camerounaise avance vers cette élection présidentielle attendue dans huit mois.

 

En décembre 2023, lors de la convention du MRC au cours de laquelle la candidature de Maurice Kamto avait été annoncée, l’opinion publique apprenait aussi la naissance d’une coalition, l’APC (l’Alliance politique pour le changement). Cette coalition devait agréger partis politiques et organisations de la société civile autour du leader du MRC, mais deux ans plus tard, l’identité de ses membres reste mystérieuse.

Dans la foulée, une autre coalition sortait des fonts baptismaux, l’Alliance pour la transition politique, avec les mêmes intentions : trouver le candidat le plus consensuel possible dans les rangs de l’opposition. Mais à peine était-elle annoncée que certains des membres ont fait défection et quelques-uns ont depuis annoncé leur propre candidature.

L’idée d’une candidature unique de l’opposition est-elle alors définitivement enterrée, d’autant plus que le ministère de l’Administration territoriale s’est ouvertement prononcé contre la création de ces coalitions ? Pas tout à fait selon quelques indiscrétions. L’idée serait aujourd’hui, dans un contexte de totale incertitude, d’attendre de voir les candidatures qui seront retenues par  Elecam et ensuite de choisir parmi les leaders admis à concourir, celui qui aurait le plus de chance de vaincre le candidat du pouvoir.