Au Bénin, le président Patrice Talon a rencontré le comité de pilotage de l’audit du fichier électoral ce lundi 24 février 2025. A cette occasion, il a réaffirmé son adhésion à l’opération et fait des mises en garde.
Patrice Talon est prêt pour le bon déroulement de l’audit du fichier électoral. Il a encore réaffirmé son adhésion à l’opération lors d’une rencontre avec les membres du comité de pilotage. Cette rencontre intervient après la décision de l’Exécutif de financer pour près de 169 millions les travaux de l’audit initié par des partis d’opposition. Le comité de pilotage est composé de cinq experts de la société civile que sont Jean-Baptiste Elias, Gustave Assah, Moudassirou Bachabi, Michel Alokpo et Kassimou Chabi.
A l’entame de la rencontre, le chef de l’Etat a déclaré: « Je n’ai pas voulu que l’audit que j’ai accepté soit vu comme quelque chose qui ne concerne que les autres donc que l’opposition. Il était convenable qu’on sache que c’est avec un bon cœur que cette décision a été prise ».
Le président Talon a ensuite expliqué que c’est avec intérêt et enthousiasme qu’il reçoit le comité. Il fait savoir que, s’il a demandé à recevoir le comité, c’est pour lui dire qu’il tient « vraiment à l’audit, (…) à son objectif et que personne ne lui a forcé la main ». Le chef de l’Etat précise que s’il ne trouvait pas d’intérêt, il n’aurait pas adhéré à cela. Patrice Talon informe que son adhésion à ce projet n’est pas pour des raisons politiques et électoralistes. Il fait savoir que les ressources du pays ne seront pas utilisées pour des fantaisies. « C’est pour du sérieux pour deux raisons : est-ce que notre outil est fiable ? Rien n’est parfait dans ce monde, mais il s’agit de voir si l’outil a été mis en place de bonne foi et s’il n’a pas des biais qui ont été introduits, de mauvaise foi », a souligné le président de la République.
Le plus important, explique le chef de l’État, est la bonne gestion des fonds publics. Pour lui, la fiabilité de cet outil est indispensable pour le bien-être du peuple béninois.
Jean Baptiste Elias, président dudit comité de pilotage a rassuré le Chef de l’État de l’indépendance de l’opération d’audit. Pour lui, il s’agit d’un travail technique et scientifique qui n’a rien à voir avec des connotations politiques.
Il faut rappeler au passage qu’un audit participatif prévu par la loi procédera l’établissement de la liste électorale informatisée qui servira aux élections générales de 2026. Elle servira pour les communales et législatives dès le 11 janvier de l’année prochaine.
Boniface KABLA