Au Bénin, un sapeur-pompier en poste au détachement de Akpakpa Sodjèatimè est accusé d’avoir violé une fille qui vient d’avoir 17 ans . L’incident s’est déroulé dimanche dernier dans la caserne aux environs de 17 heures, selon le média en ligne Banouto.
Un soldat du feu, présumé violeur. Selon les informations relayées par Banouto, la victime est une déscolarisée pour raison de santé. Elle habite Avotrou dans le 1er arrondissement de Cotonou et vendait du yaourt granulé communément appelé » Déguè », dans la zone du détachement des sapeurs-pompiers à Sodjèatimè dans le 4éme arrondissement de Cotonou, quand un sapeur-pompier lui a fait appel. Le potentiel client a insisté tellement que la victime l’a rejoint à la base des sapeurs pompiers de Sodjèatimè, selon les faits rapportés par les parents de la victime.
Une fois sur les lieux, le présumé violeur aurait demandé à la fille de rentrer à l’intérieur de la cour de la caserne.. Mais la fille aurait refusé. Le soldat du feu lui aurait fait croire qu’il souhaite en acheter également pour ses collègues. Pour ça, lui aurait-il dit, il fallait qu’elle aille prendre les commandes avec précisions dans la salle, rapporte Banouto. Le sapeur pompier a rassuré ainsi la fille qu’elle ne lui ferait aucun mal. Mais une fois entrée dans la salle, le client se serait jeté sur elle. « Quand je suis entrée, il m’a tiré pour me mettre sur un lit. Lorsque j’ai commencé à me débattre, il a poussé avec force un autre lit pour bloquer la sortie », rapporte la jeune fille. « A cet instant, elle n’arrive plus à poursuivre le récit des faits. Elle n’a peut-être plus de force pour raconter la suite », fait savoir Banouto.
« L’enfant est rentré ensanglanté, sa jupe imbibée de sang »
Selon les propos de la fille, rapportés par sa mère, le sapeur-pompier lui aurait dit qu’il la connait et qu’elle lui plait. La jeune fille lui aurait rétorqué qu’elle ne le connait pas. Les refus et explications de la jeune fille, poursuit sa mère, n’ont pas suffi à calmer les ardeurs de l’homme qui tenait à prendre possession de son corps en ce moment. « Il a jeté ma fille sur le lit et l’a pénétré de force. Prise de douleur, elle l’a violement repoussé », décrit la mère, en colère. « Le sang a giclé d’entre les cuisses de la petite. Il lui a dit que c’était les menstrues, ce qu’elle a refusé d’accepter », ajoute-t-elle.
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Affolée, la fille est rentrée aussitôt à la maison par taxi-moto pour informer ses parents. « L’enfant est rentré ensanglanté, sa jupe imbibée de sang », confie à nos confrères un homme présenté comme son oncle. La jeune fille encore vierge, apprend sa mère, a eu ses dernières menstrues, il y a deux semaines.
Les parents ont ensuite reconduit leur fille à la caserne pour être situés. « Lorsque nous sommes arrivés à la caserne, j’ai demandé à voir le commandant. Ils m’ont dit que le commandant n’est pas là », explique « l’oncle » de la jeune fille qui rapporte que le présumé violeur identifié par la jeune fille a nié les faits.
Compte tenu de l’état de la victime, les soldats du feu ont mis une ambulance à disposition pour conduire la fille à l’hôpital. « Trois sapeurs-pompiers nous ont accompagné dans leur véhicule à l’hôpital », a fait savoir « l’oncle ».
Selon les premiers éléments des agents de santé aux parents de la victime, ce viol a affecté l’ appareil génital de la fille. « Ils ont demandé si l’enfant était vierge. On a dit oui. Ils ont dit que le col est complètement déchiré », raconte l’oncle. En terme médical, ce viol a provoqué la « destruction du dôme vaginal ».
Le présumé violeur contacté…
Le mis en cause contacté mardi par Banouto, par téléphone, n’aurait pas voulu réagir dans un premier instant. Après insistance, sans nier l’existence d’une telle affaire, il aurait fait savoir que son statut de membre des forces de défense et de sécurité l’oblige à recourir à sa hiérarchie avant de « parler à la presse ». Et ce, après s’être surpris que « l’affaire est déjà arrivée chez les journalistes ». Le sapeur pompier joint à nouveau, ce mercredi, a promis « nous revenir à midi. Rappelé à 12 h 05, son numéro est à nouveau « hors de la zone de couverture ». Jusqu’au moment où nous publions cet article autour de 12 h 30, le numéro du présumé violeur ne passait pas », rapporte Banouto.
Pendant ce temps, la mère de la fille, d’origine togolaise, est dans la tristesse, ne sachant à quel saint se vouer et surtout que les soins de la fille sont actuellement pris en charge par son frère. Un dossier brûlant donc pour l’Institut national de la Femme de Madame Huguette Bokpè Gnacadja qui est ainsi sollicitée au secours d’une vie en détresse.
E.A.T.