Au Bénin, un recours a été déposé à la Cour suite à la condamnation de l’homme d’affaires (et ex proche du chef de l’Etat), monsieur Olivier Boko et de l’ancien ministre des sports Oswald Homéky rapporte le media l’Investigateur. En effet, selon les informations, l’ONG Réveil d’Afrique vient de saisir la Cour constitutionnelle dénonçant une violation du principe du droit à la défense lors du procès à la Criet.
Dans son recours déposé le jeudi 06 février 2025, le Président de l’ ONG Réveil d’Afrique, Mathieu Bidossessi ACCROMBESSI expose que les avocats de la défense se sont déconstitués, après avoir dénoncé la composition de la cour et la proximité supposée des juges avec le Chef de l’Etat.
Suite à cela, la CRIET avait autorisé les prévenus à choisir de nouveaux avocats et a suspendu à plusieurs reprises, les débats pour permettre aux prévenus de préparer leur défense.
A l’ audience du 23 janvier 2025, les prévenus ont soulevé la question de leurs conditions de détention difficiles. Ils ont sollicité un délai de 15 jours afin de pouvoir designer de nouveaux avocats pour leur défense.
La Cour leur a plutôt donné un délai de cinq jours. Ils étaient toujours sans avocats lorsque le procès a repris cinq jours plus tard et le juge a décidé de poursuivre les débats.
En saisissant la Cour, le requérant considère cette situation comme une violation du premier alinéa de l’article 17 de la Constitution du 11 décembre 1990 qui stipule que « toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées ».’
Sappuyant sur l’article 114 de la constitution du 11 décembre 1990, le requérant demande à la Cour constitutionnelle de constater qu’il y a eu violation des droits des accusés et d’ordonner la reprise de ce procès pour garantir aux accusés, leurs droits à la liberté de défense.
La décision de la haute juridiction est attendue.