(« Patrice Talon président, c’est Olivier Boko président », dit-il)
A la CRIET ce mercredi, face au refus d’Oswald Homeky et d’Olivier Boko de déposer devant la Cour, les juges ont procédé à la lecture des procès-verbaux des prévenus devant les juges de la commission d’instruction de la CRIET. « Faire un coup d’État à Patrice Talon, revient à faire un coup d’État à moi-même.
Lecture faite des procès verbaux des auditions de Olivier Boko ce mercredi à la Criet
Selon les pièces lues, Olivier Boko a rejeté catégoriquement les accusations de tentative de coup d’État portées contre lui et son éventuelle candidature à la présidentielle de 2026.
A propos de sa candidature à la présidentielle de 2026, Olivier Boko a expliqué à Patrice Talon qu’il n’était pas candidat à la présidentielle 2026 et qu’il préférait rester dans une position de retrait. Selon les documents lus, Olivier Boko a soutenu devant Patrice Talon qu’il n’a pas dissuadé les mouvements OB 26 qui suscitaient sa candidature parce qu’il comptait les rallier à la candidature de la mouvance présidentielle en 2026.
Olivier Boko s’étonne de son arrestation pour une affaire de tentative de Coup d’état contre Patrice Talon. Selon le procès-verbal lu, Olivier Boko soutient qu’il était en voyage depuis le 18 septembre 2024 et qu’il devrait rentrer au pays le 25 septembre 2024. Il affirme qu’il a été obligé d’écourter son voyage et de rentrer au pays le 23 septembre 2024 à la demande expresse du président Patrice Talon.
Olivier Boko affirme que s’il préparait effectivement un coup d’État contre le président de la République il ne serait jamais rentré au pays le 23 septembre 2024 et qu’il n’aurait jamais essayé d’aller chez le chef de l’État en pyjama la nuit de son arrestation. « Faire un coup d’État à Patrice Talon, revient à faire un coup d’État à moi-même. Patrice Talon, président, c’est Olivier Boko, président », s’est défendu Olivier Boko, selon les pièces lues.
Selon la lecture des procès-verbaux, Olivier Boko a été interrogé en présence de ses avocats.
Lors des auditions, Olivier Boko a déclaré qu’il devrait recevoir une somme de 250 millions de FCFA. L’argent, a justifié Olivier Boko, provient d’un bail d’un de ses immeubles par l’entreprise PorteO. Il a demandé que cette somme soit remise à Rock Niéri. Cette somme est revenue de Lomé dans une Range Rover.
Le juge instructeur, selon la lecture des procès-verbaux, a demandé à Olivier Boko s’il sait que la somme de 250 millions FCFA a été convoyée chez Oswald Homéky. L’homme d’affaires a répondu qu’il n’en avait aucune idée.
Le juge instructeur relance Olivier Boko. Il demande à l’ex proche du président s’il a des ambitions de briguer la magistrature suprême. A cette nouvelle question, Olivier Boko, selon les procès-verbaux d’audition, a déclaré qu’il n’est membre d’aucun parti politique. Ce sont les partis politiques qui désignent les candidats.
Selon les procès-verbaux d’audition, Olivier Boko a déclaré qu’il ne finance aucun mouvement à son profit. Il a nié avoir donné sa caution pour un mouvement.
Le juge d’instruction lui demande alors pourquoi il ne se désolidarise pas des appels visant à susciter sa candidature. Olivier Boko a répondu au juge qu’il n’a pas trouvé utile d’intervenir parce qu’il n’a rien demandé.
Selon la lecture des procès-verbaux d’audition, Olivier Boko a déclaré que Séverin Quenum a été l’avocat du président Talon et son avocat. Olivier Boko a déclaré qu’il connaît Séverin Quenum mais il n’a pas un rapport particulier avec lui. Il discute avec lui des questions juridiques.
A propos du commandant de la garde républicaine, Olivier Boko a déclaré le connaître. Le prévenu, selon les procès-verbaux d’audition, a déclaré avoir des bonnes relations avec le colonel Tévoédjrè à cause de sa proximité avec Patrice Talon.
Le juge d’instruction, lors de l’audition, a fait savoir à Olivier Boko que le commandant de la garde républicaine a dit qu’il est une des rares personnes qui peuvent lui donner des instructions qu’il va exécuter sans se référer au chef de l’État. Il dit qu’il lui rend visite quelques fois dans son bureau. « C’est lui qui le dit », a réagi Olivier Boko.
Le juge d’instruction a fait remarquer à Olivier Boko qu’il aurait confié au commandant de la garde républicaine que la rupture est consommée entre le Chef de l’Etat et lui parce que le président Patrice Talon ne veut pas de sa candidature.
Olivier Boko, selon les procès-verbaux, a rejeté disant que c’est faux. « Le colonel ne peut pas dire cela. J’ai de bonne relation avec le chef de l’Etat », a-t-il ajouté.
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