Au Bénin, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les ménages seront facturés pour le ramassage de leurs déchets solides ménagers. Cinq villes du sud, dont Porto-Novo et Cotonou sont concernées. Les prix varient selon la fréquence de passage des tricycles et des camions bennes, rapporte RFI.
Au Bénin, la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS) assurait la prestation de façon gratuite depuis 2020. Elle réclame désormais une contribution financière à ses bénéficiaires : la redevance sera mensuelle et variera entre 3 000 et 30 000 francs CFA, selon la prestation et de la zone géographique.
L’annonce de la fin de la gratuité a été faite en octobre. À moins d’une semaine de l’échéance, les Béninois sont partagés. Certains trouvent cela normal, d’autres ne savent pas comment payer, d’autres encore considèrent que le service devrait être gratuit.
Selon Gilles Amoussou, directeur de la SGDS, « les factures seront distribuées et le paiement se fera en ligne ». La SGDS a été créée en 2020 et a remplacé des ONG et des PME qui assuraient jusqu’alors le service. Le projet de modernisation de la gestion des déchets prévoyait une gratuité pendant un an, elle aura duré quatre ans.
Gilles Amoussou justifie cette décision : « Il est important qu’il y ait une contribution des ménages, des producteurs de déchets. Nous avons travaillé à rester le plus proche possible de ce qui était connu par les populations qui payaient un forfait aux structures qui venaient ramasser leurs ordures pour services rendus. »
Les béninois attendent un service de qualité et Gilles Amoussou le sait. « Offrir un service de qualité, la volonté y est, elle l’a toujours été. Le meilleur contrôleur, c’est le citoyen. S’il est plus exigeant, tant mieux pour nous », explique le directeur. Selon l’arrêté, la redevance est exigible dans les 15 premiers jours du mois suivant celui de la consommation des services.