Après environ deux semaines suite à son discours à l’UNESCO le 1er juin 2018, sur la circulation des biens culturels et le patrimoine partagé, le Président Patrice Talon vient de joindre l’acte à la parole. Il honore ainsi sa promesse. Un acte qui montre que le Président béninois reste dans la même dynamique et compte sur le tourisme pour booster l’économie du Bénin.
A la tribune de l’Unesco à Paris le 1er juin 2018, le Chef de l’Etat béninois a défendu bec et ongles sa position en faveur du retour dans le patrimoine béninois, des trésors royaux et autres objets d’arts spoliés ou pillés pendant la colonisation. Patrice Talon déclarait en effet ; entre autres : « Au-delà des questions d’ordre politique, historique, sociologique ou philosophique, la restitution, la circulation et le partage des biens culturels sont désormais pour le Bénin un moyen de lutte contre la pauvreté, un facteur de création d’emplois et de richesses, un outil de développement socio-économique. Toute chose qui relève de l’aide au développement, de la coopération. C’est dans cette dynamique que le Bénin a entrepris de construire trois musées dotés des moyens les plus modernes de conservation et d’exposition de biens culturels pour révéler au monde, dans un esprit nouveau, sa contribution et son rôle dans l’évolution de l’humanité. Ce faisant, le Bénin compte avec la circulation de ses biens culturels, réhabiliter et offrir au monde l’épopée de ses rois, de ses amazones, les vestiges du plus grand port de l’histoire de l’esclavage ainsi que la richesse des arts et des cultures de son patrimoine Vodoun ». Il faut constater que le président béninois est resté dans la même dynamique. Talon affiche une détermination à nulle autre pareille de montrer le Bénin sous un autre jour.
En effet, le gouvernement béninois vient de dévoiler ses ambitions dans ce secteur en présentant les projets en préparation dans quatre grandes villes du Bénin. On y note, l’ambition et la détermination du chef de l’Etat à réaliser cette vision contenue dans le PAG et exprimée à la tribune de l’Unesco le 1er juin dernier.
En fin de semaine dernière, les études pour la réalisation des grands projets touristiques ont été lancées. On note que le Bénin sera doté d’infrastructures modernes dont les études constituent l’ultime étape avant le démarrage des travaux. On y retrouve du safari au balnéaire en passant par le patrimoine historique et culturel du Bénin.
Au nombre des projets qui feront inexorablement du Bénin une destination touristique de premier choix sur le continent, on peut citer la construction de musées. Il s’agit du musée des arts et civilisations du Vodoun Orisha qui sera érigé sur un domaine d’environ 13 hectares à Porto-Novo. Il y a le musée Toussaint Louverture dédié à la traite des esclaves qui sera construit à Allada. Elégant et solennel, ce musée mettra sobrement en valeur l’histoire et la souffrance des esclaves. De même, le musée thématique et arène Vodouns non masqués d’Abomey verra le jour. Selon le directeur de l’ANPT, ce musée s’imposera comme une œuvre architecturale de grande envergure capable de drainer du monde vers les palais royaux d’Abomey.
La commune de Ouidah, quant à elle, sera le centre de convergence de quatre projets d’envergure. Notons que pour tous les projets cités, tout est fin prêt et le lancement officiel des études est porteur d’espoir.
Le démarrage des travaux est prévu pour mars 2019. Les travaux seront achevés fin 2020. L’année 2020 fera ressortir donc les joyaux du Bénin sous divers angles. Il s’agit de cadres modernisés pour la conservation des objets d’arts touristiques et culturels. Et comme l’a déclaré le chef de l’Etat à l’Unesco le 1er juin ; « Le retour des biens culturels dans les pays qui les ont créés, qui leur ont donné naissance, dans les pays en voie de développement serait un geste de bonne volonté mais au-delà de cela, un geste de développement partagé, de prospérité partagée …. Celui de permettre à ces biens et que d’une valeur historique, mais au-delà, d’une valeur économique parce que objet de tourisme potentiel, serait pour ces pays développés un geste de coopération efficace ». Comme cela se voit, l’impact sur les populations et l’économie béninoise est immense.