La commission permanente éducation et éthique de l’ Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin ( Ansalb) a organisé le vendredi 20 décembre 2024 une conférence grand public autour du thème » l’ intelligence artificielle : nouvelles frontières pour la recherche académique ». C’était dans l’amphi Idriss Deby Itno du campus d’Abomey-Calavi en présence des autorités, des étudiants chercheurs et futurs chercheurs.
» L’intelligence artificielle : nouvelles frontières pour la recherche académique » est le thème autour duquel s’est déroulé cette conférence grand public organisée par la commission permanente éducation et éthique de l’ Ansalb. A l’ouverture des travaux, le représentant du recteur de l’ Uac, Félicien Avlessi, a fait savoir que ce thème serait une occasion unique de plonger dans les profondeurs de cette révolution technologique qui redéfinit les contours de la recherche scientifique. » A l’heure où les technologies numériques connaissent une évolution fulgurante, l’intelligence artificielle s’impose comme un levier majeur pour accélérer les découvertes et transformer la manière dont nous concevons et menons nos recherches « , a-t-il dit. Et au Recteur d’ajouter : « Que ce soit dans les sciences naturelles, les sciences humaines et sociales, ou encore dans les approches interdisciplinaires, l’ intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives tout en soulevant des questions éthiques cruciales auxquelles nous devons répondre collectivement ».
L’Académicien Mansourou Moudachirou, a au nom du président de l’ Ansalb, souligné que l’objectif principal est d’explorer les défis et les potentialités de l’intelligence artificielle dans l’évolution de la recherche académique. L’intelligence artificielle, selon lui, est aujourd’hui un outil incontournable de la transformation de la recherche à l’échelle mondiale. Elle permet d’exploiter les valeurs de données inimaginables, d’optimiser les processus de recherche et de proposer les nouvelles approches méthodologiques. Face aux potentialités de l’intelligence artificielle pour relever les défis majeurs de l’éducation et les possibilités qu’elle offre dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage pour accélérer les objectifs du progrès de développer durable, l’UNESCO s’est engagée à aider les Etats membres à exploiter les sciences de l’ intelligence artificielle pour réaliser l’agenda éducation 2030.
» L’ UNESCO veut aussi veiller à ce que les applications de l’ intelligence artificielle dans le domaine éducatif répondent aux principes fondamentaux d’inclusion et d’équité », a dit le professeur émérite Mansourou Moudachirou.
Ce qu’a dit le conférencier sur le thème
Thierry Warin est professeur titulaire à HEC Montréal et spécialiste en science des données pour les affaires internationales. Pour lui, en effet, ce thème explore les rapports révolutionnaires de l’intelligence artificielle ( IA) dans le domaine de la recherche académique.
A l’ère de l’essor exponentiel des données et de la puissance du calcul, l’ IA, dit-il, redéfinit la manière dont les chercheurs formulent leurs hypothèses, collectent et analysent les données et partagent leurs résultats. A l’en croire, ce mouvement transcende les disciplines, des sciences naturelles aux sciences humaines et sociales, offrant de nouvelles opportunités, mais soulevant également des questions éthiques cruciales. Il faut souligner au passage que le conférencier explore les applications de l’ IA pour répondre aux grandes questions sociétales. Ses recherches combinent approches interdisciplinaires et méthodologies avancées avec un accent particulier sur la science des données géospatiales et l’ IA générative. Il est également auteur de plusieurs ouvrages et articles sur les liens entre innovations technologiques et sciences sociales.
Thierry Warin est aussi le Directeur des affaires internationales de l’université de Montréal, Canada.
Boniface KABLA
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