Au Bénin, l’ homme d’affaire Olivier Boko et l’ancien ministre des sports Oswald Homeky soupçonnés d’une tentative de coup d’État seront face à un procès retentissant bientôt. Et pour cause. La Cour constitutionnelle a rendu son verdict ce jeudi 19 décembre 2024 concernant les deux exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par les avocats des sieurs Oswald Homeky et Olivier BOKO.
La demande formulée par les conseils de Boko et Homeky devant la Cour Constitutionnelle pour leur remise en liberté a échoué, rapporte radio Peace FM. Dans un premier temps, fait savoir le média, la Cour a déclaré irrecevable l’exception d’inconstitutionnalité présentée par les conseils des inculpés le 28 novembre 2024.
On se rappelle, les conseils de Boko et Homeky avaient saisi la haute juridiction pour contester le refus de la section de l’instruction en appel d’accorder une remise de cause. Les mêmes avocats avaient précédemment sollicité cette juridiction d’instruction en appel dans le but d’obtenir l’annulation de l’ensemble de la procédure engagée contre leur client.
Autre information que rapporte Peace FM, la Cour constitutionnelle a également rejeté la deuxième exception d’inconstitutionnalité, soumise par les mêmes conseils le 11 décembre 2024. Dans ce cas, les avocats contestaient la constitutionnalité de la procédure écrite établie par l’article 12 du code de procédure pénale, qui régit l’examen des appels contre les ordonnances rendues par le juge d’instruction.
Après avoir interjeté appel contre la décision de la commission d’instruction de la CRIET, qui avait refusé d’ordonner des mesures d’instruction complémentaires, les avocats ont rapidement saisi la Cour constitutionnelle dans le but d’empêcher la juridiction d’appel de statuer sur leur demande.
Olivier Boko, ex-ami et très proche du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, est accusé de complot avec l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky. Ils sont passés devant la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, mercredi 23 octobre. Ils avaient été poursuivis le 1er octobre et placés en détention provisoire pour « complot contre la sûreté de l’Etat ».
Les deux hommes avaient été interpellés le 24 septembre. Le parquet spécial de la Criet a ensuite décidé de les poursuivre pour « complot contre la sûreté l’État ». Depuis le 25 septembre, la justice les soupçonne d’avoir pris part à un projet de coup d’État.
A travers son verdict, la Cour constitutionnelle fixe désormais les avocats et les inculpés Boko et Homeky. Leur procès s’ouvre bientôt.
A.C.C.
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